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Page:Tolstoi et les Doukhobors.djvu/240

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œuvre, nous vous répondrons que jamais nous n’avons eu l’idée de demander au gouvernement son appui pour notre installation en commune. Nous avons voulu seulement qu’on ne l’empêchât pas. S’il est très difficile de modifier les lois foncières du Canada, la loi divine que nous voulons suivre avant tout est absolument immuable, et cette loi défend de partager la terre et de se l’approprier ; quant à cette affirmation, que nous priverons quelques-uns de nos frères de la possibilité de sortir de la communauté et d’oublier les lois divines, pour devenir propriétaires fonciers, nous ne comprenons pas d’où vous l’avez tirée.

« Vous nous exprimez une sympathie plus grande encore à propos de notre désir de laisser les questions nuptiales exclusivement dans le domaine de Dieu et de la conscience humaine.

« Vous dites même que nos conceptions à ce sujet sont plus justes que celles de la majorité des hommes qui nous entourent, mais ensuite, aussitôt vous le niez en disant que nous ne discernons pas l’essentiel de ce qui ne l’est pas, et qu’au lieu d’être en relations amicales avec tous, nous cherchons à nous mettre en querelle. Et à ce propos, on