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DEUXIÈME JOURNÉE.


Partis de bonne heure ce matin, voici qu’en approchant de Bex l’on aperçoit que Shall manque à l’appel. Vite, d’Estraing et Sorbières se dévouent pour courir à sa recherche. Ils trouvent Shall fort bien portant qui, réveillé en même temps que les autres, en a pris occasion de dormir deux heures de plus. On le tire de là, et il rejoint au grand trot.

À Bex, comme nous nous mettons à table, le sommelier vient prévenir Simond Michel qu’il ait à se rendre au Châto où M. G. son cousin l’attend à déjeuner. C’est partie remise ; vite Michel y porte son appétit. Puis, comme nous sortons de table, le même sommelier vient prévenir Simond Marc qu’on l’attend pareillement au Châto aussi. C’est partie à recommencer ; vite Marc d’y courir. Mais il perd un beau calembour qui a lieu en son absence : Martin, vous êtes abbé (à Bex). C’est que Martin, dans son paletot-sac imperméable, donne prodigieusement de l’air à un jeune séminariste qui fait en négligé une partie de boules.