Page:Topffer - Nouveaux voyages en zigzag Grande Chartreuse, 1854.djvu/322

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passage, il saute de nouveau et se retrouve dans le chemin. Il n’est pas rare de rencontrer des curés qui sont très-polis, mais il l’est beaucoup plus de voir ainsi des soutanes faire la voltige, et la chose nous semble tout à fait amusante.

Au crépuscule nous entrons à l’auberge de Saint-Nicolas, où, d’emblée et faute d’assiettes, l’on nous propose de manger à la gamelle. Plutôt que d’en passer par là, nous mettons en réquisition pots, vases, écuelles, cocos, tout ce qui se présente, et que bien, que mal, nous trouvons moyen de fort mal souper. Après quoi la couchée commence, laborieuse, inouïe, fantastique, mêlée de fenêtres sans vitres, de cierges qui s’éteignent, de plafonds qui viennent en bas, de paillasses qui portent en haut, et de moutards inclus ou superposés qui ont une coqueluche d’enfer.