Page:Topffer - Nouveaux voyages en zigzag Grande Chartreuse, 1854.djvu/568

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Au delà de la Mûre s’ouvre un long ruban. Le pays est d’ailleurs assez joli, et nous suivons la rive de deux petits lacs qui, au sortir des Arabies d’où nous sortons, nous paraissent charmants. La nuit et la pluie nous atteignent en même temps, une heure avant Vizille, où nous allons descendre à la poste. À peine sommes-nous installés et en train de nous mettre à table, qu’une escouade de gendarmes commandée par un brigadier ivre investit la maison et pénètre dans la chambre à manger : « Que personne ne sorte ! Vous n’êtes pas tous là ! Du papier, de l’encre ! On va dresser le procès-verbal… » Au bout de demi-heure, en effet, le procès-verbal se trouve dressé, le souper tout froid, le sommeil le plus fort. Nous allons dormir.