Page:Torma - Le grand troche, sorite, 1925.djvu/46

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le monde que vous regardiez à travers vos porte-plumes en os
salauds !

le monde par où vont les écolières têtues aux cuisses tachées d’encre violette sous Le tablier noir

sous le tablier de fermière du ciel
du ciel con
où le vieux self-made-man fait la grasse éternité.

Les éphémères font l’amour avec les fleurs aphrodisiaques
— la ponction crée l’orgasme —

avec les fleurs en baudruche — avec Les fleurs en cellofemme vendues aux enchères.

Vos gueules — salauds !
Les pervenches perverses s’excitent
sur le viol des violettes & le glas des glaïeuls
les digitales laissent leurs empreintes sur tous les cœurs
— à tous les cœurs on gagne.
Vos gueules — salauds !
L’opossum couvre de son regard électrique
l’œillade des œillets pris en flagrant des lys
& les jacinthes enceintes — ô fils de la Vierge.
DÉFENSE DE MARTYRISER

les giroflées giflées — Les petites clochettes bleues — la verveine des crocus

& les grands soleils noirs détraqueurs de clepsydres.

Ô ciel — ciel de bain turc — regarde

alors qu’ils regagnent leurs garages de raison les longs corbillards en fleur d’oranger

Voilà que déferle par le monde la folle ruée des cyniques en feu de poisson.