Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/146

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contemporaine, au plus ou moins d’éloignement où ils sont de cette rencontre.

— Tout ça est bien joli, et Lœtitia plus encore, observe le visiteur, et se lève de la malle, avec du poil dessus, pour la lui laisser : c’est l’unique siège de la carrée, Béhanzigue étant sur son lit.

— Mais non, mais non, fait le maître de maison : elle va s’asseoir à côté de moi : je veux savoir si elle engraisse, la rombière.

— À vous la main, Béhanzigue.

— Alors, il fera bien de se les laver avant, réclame la modiste honoraire. La dernière fois, c’était comme un bouquin de cabinet de lecture : y avait des marques de pouce.

— C’est la méthode Bertillon, dit Béhanzigue. Et tu n’as qu’à lever ta jupe.

— Vous croyez que j’aime mieux les avoir sur la peau, des fois. Et puis il y a mon rupin, qui me gêne.

Sur quoi Lœtitia, avec sa logique ordinaire, trousse ses dessous, et montre à tous les yeux de ces jambes délicieusement cagneuses et « qui se f… de la géométrie », comme dit Forain.

Cependant que Béhanzigue, ayant posé sa pipe, dont le culot représente celui — si on peut dire — de Mlle N…, qui s’est fait, (comme on sait) tatouer dessus une paire de mous taches bleu clair, s’occupe.

— Je le répète, dit le rupin, à quel théâtre va-t-on.

— Hein, quoi, bredouille Béhanzigue, et la modiste à