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pl. XV), actuellement Saint-Michel ; à l’est, par la forêt de Rennes qui venait jusqu’à la place du Chanps-Jacquet, dont elle était séparée par un mur que défendait la tour Neuve[1] (16 de la pl. XV), puis ce dernier continuait jusqu’à la porte Baudraëre[2] (18 de la pl. XV) qui était aussi flanquée d’une tour ; il allait de U à la rivière qu’il côtoyait jusqu’à la porte Aivière (porta Aquaria) (22 et 23 bis de la pl. XV), ainsi nommée à cause de la proximité de l’eau[3], et enfin il se rendait à la tour du Furgon. On voit combien la ville était limitée ou bornée à cette époque, bien qu’elle est été, dit-on, un peu agrandie.

L’ancienne cité que les Romains occupèrent d’abord et dans laquelle ils se retranchèrent ne suivait pas, au moins dans un point que j’indiquerai, ce périmètre. J’essaierai donc de reconstituer ce dernier à peu près ce qu’il fut.

Il est à désirer, dit M. de Çaumont, dans la 3e Partie de son Cours d’Antiquités, qu’on dresse des cartes des anciennes villes gallo-romaines,


    tain iii, et sa chapelle construite sur la tour au comte, vis-à-vis le château ducal. (Histoire de Rennes, par MM. Ducrest de Villeneuve et Maillet, page 75.) La ville de Paris elle-même, dit M. Moet de la Forte-Maison, dans la note de la page 75 de son ouvrage sur les Antiquités de Noyon, la capitale des Parisii, est appelée Castelum Parisiorum, et cela au ive siècle par Ammien Marcellin qui avait fait la guerre en Gaule sous l’emporeur Julien, lequel, comme on sait, faisait sa résidence à Paris au palais des Thermes à quelques pas de la ville, « et la Seine et la Marne, écrit-il, après avoir enclo en une île la forteresse des Parisiens qu’on appelle Lutèce, achèvent ensemble leurs cours et se dirigent vers la mer…… Post circum clausum ambitu insulari Parisiorum castellum Lutetiam nomine, consociatio meani… » (Rer. Gest. lib. XV, c. II, Ap. D. Bouquet, t. I., p. 545.)

  1. C’est là qu’était la vieille horloge ou tour de Saint-James, peu loin de la porte Jacquet (36 de la pl. XV). Cette dernière donnait sur l’ancienne rue du Puy-du-Mesnil, et devait se trouver un peu au delà du côté Est du bas de la rue actuelle dite Châteaurenault.
  2. La porte Baudraëre correspondait à l’angle du magasin de M. Leveillé, à peu près au milieu du carrefour situé entre la rue de Volvire et celle de Beaumanoir ; et la tour qui la défendait, à l’angle Sud-Ouest de l’Hôtel-de-Ville, seulement elle avançait à la fois dans la rue de l’Horloge et celle de Volvire.
  3. A Saintes, ville fortifiée par une ceinture de murailles gallo-romaines, il existait, comme à Rennes, une porte appelée Aiguière ou Aivière (Porta Aquaria) donnant sur les prairies de la Charente formées par les attérissemens de cette rivière. (Cours d’Antiquité, de M. de Caumont, 3e Partie, Ère Gallo-Romaine, page 395.)