Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/202

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servé, sur les indications historiques et morales que j’en pouvais tirer, sur l’espèce de lumière qui jaillissait du rapprochement d’une foule de remarques et de faits notés sur les lieux mêmes. Aurai-je réussi, le lecteur en jugera.

Des travaux exécutés depuis un certain nombre d’années, dans quelques points de la ville de Rennes, et qui ont entamé assez profondément des fragmens de la muraille de sa première enceinte, ont permis de reconstruire à peu près tout l’ancien circuit de la ville gallo-romaine.

En effet, en partant de cette observation, que dans les points de la première enceinte, dont on a pu fouiller les murs profondément, on a toujours trouvé, comme dans la coupure faite pour la place de la Trinité, des fragmens d’anciens moumens, tels que le petit autel granite actuellement dans la cour du Musée, et dessiné par M. de Penhouet dans un manuscrit qu’il a laissé, des fûts de colonnes, d’autres pierres taillées, ou enfin d’énormes blocs de granite avec mortaises pour recevoir des liens en fer ou des gonds, et une multitude de grandes briques droites ou à crochets, comme le même antiquaire l’observa encore au nouveau percé aboutissant au bas des Lices, et comme tout récemment je les ai encore retrouvées à la base du mur découvert à l’extrémité sud de la rue du Cartage, on ne peut douter que cette première enceinte n’ait été bâtie sur l’ancienne muraille de construction gallo-romaine, et qu’elle n’en représente parfaitement la forme et la grandeur. Seulement, en mesurant (fig. 3 de la pl. XIII) la hauteur à laquelle se trouvait la première assise des blocs de granite de cette partie de mur mise au jour au bas de cette rue, dont l’élection depuis ce point jusqu’à la partie supérieure était de 5 mètres 38 centimètres, et jusqu’à la tablette des quais (fig. 3 et 4 de la pl. XIII) de 3 mètres 8 centimètres, et en constatant qu’elle était encore à 3 mètres 70 centimètres (fig. 3 de la pl. XIII)[1] au dessus de la couche

  1. Une faute de typographie nous a fait, à la troisième ligne de la page 7 de ce livre, évaluer l’épaisseur des sables gris à 24 ou 30 décimètres, c’est de 45 à 80 centimètres qu’il faut lire ; de même qu’à la dixième ligne de la même page, au lieu de 2 mètres au plus de puissance, c’est 1 à 2 mètres qu’il faut également lire ; et enfin à la septième de la 3e, au lieu de 5 à 6 mètres, 2 mètres et demi à 3. Nous tenons à relever ces erreurs qui tendraient peut-être à jeter des doutes sur la précision des mesures précédentes et sur celle des autres qui vont suivre et que j’ai indiquées fig. 1, 3 et 4 de la pl. XIII.