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romaine d’Ingena, que dans la pl. XV je n’avais fait d’abord figurer que par nn pointillé, et, par induction, passer obliqDeinent à travers le jardin de Laneezeur, serait retrouvée telle que je rindlc[uais. En effet, dans la jKirtie de ce terrain, acqnise par MM. Frcsnel et de Neuville, dont ils font actuetlement enlever les terres, pour y jeter les fondations d’un hAtel, on vient de déconvrir, à un mètre ou un mètre et demi de profondeur, une voie romaine se dirigeant du Nord-Est ii l’Oneat-Sufl-Oiiest, qni est bien celle d’Ingena. Elle a 5 mètres 10 centimètres de largeur, ne présente que trois conches, la plus profonde (nticJeut) formée d’un lit de marne de IS centimètres d’épaisseur ; la seconde (ruàtratio) composée d’une couche de schistes gris-bleuâtres, aaak^nes à ceux des carnées de Saint-Cjr, et de 15 centimètres de hauteur ; enfin la troisième (nimtna crtu(a), constituée par des cailloux roulés, noyés dans une terre argilo-sablonnease et ayant 40 centimètres d’épaisseur. La quatrième couche (itatumeny manquait, probablement parce que les pierres qni la composaient avaient été enlevées pour être employées à des constructions ou pour être remplacées par nn mètre de terre végétale destinée à la culture, ou bien encore, parce qne primitivement cette voie n’en aura eu que trois, ayant dà n’être que secondaire, si l’on en juge par sa largeur : on reconnaît encore parfaitement la forme de sa chaussée.

Quoiqu’il en soit, elle coupait la rue d’Antrain sons un angle d’k pen près 55 degrés ; ensuite elle se dirigeait vers l’extrémité Sud-Est de la ruelle de Saint-MaKin qu’elle croisait obliquement, ainsi qu’une partie de l’ancien enclos des Capucins, oii probablement on la rebwiva avant 1755, comme tendrait à le prouver le passage suivant du manuscrit du président de Rol )ien ; a On découvrit aussi derrière la maison des Capncim, une espèce > de pavé à deux revers avec une grande quantité de charbon, ce qui indiquait un vaste incendie. Ce pavé se dirigeait du Levant au Nord, et » sa pente inclinait vers la rue Haute, où l’on retrouva les mêmes lignes

d’incendie dans les jardins du haut de la même rue, vis-k-vis les Petites-Ursulines 

et dans ceux voisins. » Ensuite, elle traversait les jardins du c6té Est du haut de la rue Saint-Malo, puis cette dernière obliquement ainsi que l’extrémité Nord de l’eacloa de l’ancien couvent des Jacobins, aujourd’hui la Manutention, oii on l’a retrouvée, dernièrement, dans les jardins de M. Potier qui en Eaisaient partie, lorsque ce dernier a creusé