Page:Toulmouche - Histoire archéologique de l'époque gallo-romaine de la ville de Rennes.djvu/266

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rie Villecartier, il lui fait abandoimcr la ligne droite suÏTle par H. de GervîUe. En effet, après avoir passé le village des Vanx, ^e laissait, suivant lui, à un kilomètre à l’Est le bourg de Vieuxvid, nn peu plus loin, à 5 ou 600 mètres à l’Ouest, celui de Pleine-Fougères, et à 3 kilomètres à l’Est, le village du Cbastelet, dont le nom et la situation sur une pointe de terre, entre deux afQuens du Couesnon, doivent faire croire à l’existence d’un camp romain. Au delà, elle arrivait par la grande route moderne de de Dol à Pontorson, jusqu’à 3 kilomètres de cette ville, ou dans cette dernière elle se serait croisée avec celle qui venait de Corseul. Il aurait dit dire vers quel point elle se dirigeait. Je crois que la voie, au ddà de la forêt de Villecartier, devait suivre une ligne plus droite, porter, comme l’a indiqué H. de Gerville, sur le bourg de Boz,-sur-GouesnoD, puis sur Saint-Pair, en passant à l’Ouest du Mont-Saint-Michel, tandis que M. Bi-Keul prétend qu’elle s’y rendait directement, en se dirigaut à l’Est du bourg de Saint-tieorges-de-Grebaigne, ce qui lui donne un écartement de â kilomètres de la précédente.

Il est bien vrai, qu’au moyen-Âge (plusieurs siècles après l’invasion de la mer, qui avait eu lieu en 709), lorsque la première vwe fut devenue pen sâre, oa eâl été envahie et interrompue par la mer, on se servit d’une autre route, également nnuaine, qui passait exactement par le Mont-Saint-Michel, laquelle venait de CouUnces et de Bayeux, et était connue «ous le nom de Chemin Montais. Mais cette ancienne voie de Bayenx {Àngtutoduruc ) a Rennes, par Genest et le Mont -Saint -Michel, qui donnait le nom de Cbauitie à un village par lequel Hle arrivait à la baie entre Vains et Genest, tandis qu’elle en sortait, en face du hameau de la Rue, à Boz, marchait presque parallèlement et à pen de distance de la première. Ces chaussées du Mont-Saint-Michel qui existai«it et fm-ent encore fréquentées juscpi’au milieu du règne de saint Louis, et qoi, pendant plus de deux ûêcles consécutifs, et pins de cinq cents ans après l’inondation de 709, avaient servi de grandes routes, bien plus praticables avant la fondatioa de l’abbaye dn Hont-Saint-Hichel, sont indiquées par Robert Dumont, abbé de ce monastère, de même que dans les chartes de Montmorel, dans d’autres antérieures et dans des extraits de la tapisserie de Bayeux. M. Bizeul, malgré les citations et les preuves apportées par M. de Gerville, rejette la direction qu’il a donné à la voie, depuis la pointe de Carolles