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La découverte de tant de pièces romaines, dans un point aussi limité de la Vilaine, offrira donc un puissant intérêt :

1o Sous le rapport de leur antiquité.

2o Sous celui des modules, de la variété des revers, et de leur rareté relative.

3o Sous celui artistique, c’est-à-dire, de la correction plus ou moins remarquable des types.

4o Sous celui de la matière employée à leur fabrication.

5o Enfin, sous celui de l’appréciation des divers objets de même origine qui ont été rencontrés avec elles.

Dans la seconde partie de ce travail, je décrirai ceux d’époques bien postérieures, et les monnaies des siècles qui ont précédé ou suivi le moyen-âge, également découverts dans les couches supérieures à celles de l’époque romaine[1].

Etudiées sous le rapport chronologique, ces monnaies ont été, dans l’ordre de leur ancienneté, quelques as romains, premières pièces de la République, à types peu variés, la tête du Janus bifrons, et au revers une galère, faisant allusion à l’arrivée de Janus par mer dans le Latium. Le signe ressemblant à un I qu’on y aperçoit, indiquait la valeur d’une

  1. Une commission avait été instituée par un arrêté de M. le préfet d’Ille-et-Vilaine, du 20 novembre 1841, dans le but de conserver à la ville de Rennes les monnaies et autres objets précieux qui pourraient être trouvés dans la Vilaine, pendant les travaux de sa canalisation.
    M. Laguistière, conseiller de préfecture, en avait été nommé le président, et M. Chevremont le secrétaire. Les autres membres qui la constituaient étaient MM. Pontallié, conservateur des Collections Scientifiques de la ville ; Ducrest de Villeneuve, Langlois, architecte ; Toulmouche, Aussant, Maillet, bibliothécaire ; Doré, ingénieur des ponts-et-chaussées ; Letestu, secrétaire de la mairie ; Varin, doyen de la Faculté des Lettres. Cette commission fit, avec le peu de moyens mis à sa disposition, tout ce qui était en son pouvoir pour remplir son mandat.
    Qu’il me soit permis d’exprimer ici aux personnes studieuses qui la composaient, ma reconnaissance pour le dévoûment et le zèle qu’elles ont mis à me seconder dans les recherches auxquelles je me suis livré, en me fournissant tous les documens et les objets qu’elles pouvaient se procurer.
    Je doit également déclarer combien je trouvai de bon vouloir et de complaisance chez la plupart des amateurs qui avaient en leur possession des médailles ou autres objets d’art qu’ils avaient acquis ; et, en particulier, chez M. le général d’artillerie, baron de Tournemine.