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Page:Tourgueneff - Lettres à Madame Viardot, éd. Halpérine-Kaminsky, 1907.djvu/11

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PRÉFACE


Les lettres du grand écrivain russe Ivan Sergueïevitch Tourgueneff à Mme Pauline Viardot, l’illustre cantatrice, ont leur histoire.

Égarées ou dérobées, au moment où la guerre de 1870 obligea la famille Viardot à quitter Bade pour Londres, ces lettres ont été retrouvées plus d’un quart de siècle après.

Naturellement, Mme Viardot désirait rentrer en possession de documents dont elle ne s’était jamais volontairement dessaisie, et auxquels elle avait tous les droits moraux et juridiques. D’autre part, les motifs qu’avançait le possesseur actuel pour garder les lettres n’étaient pas sans valeur non plus. Il avait trouvé le précieux paquet — parmi des papiers peu importants — dans une caisse qu’il avait achetée à un bouquiniste de Berlin ; celui-ci, à son tour, l’avait acquise de la veuve d’un médecin français, parait-il ; ici, s’arrête mon investigation sur l’origine de la caisse.