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Page:Tourgueneff - Lettres à Madame Viardot, éd. Halpérine-Kaminsky, 1907.djvu/258

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LETTRES D’IVAN TOURGUENEFF

Mon rhume de cerveau est plus éternuant que jamais ; il paraît que je n’en serai quitte qu’en quittant la Russie. Je n’aurai pas longtemps à attendre. Mille choses à tout le monde. Je vous baise les mains.

Votre

Iv. TOURGUENEFF.

LXI

Spasskoïé, 5 juillet/23 juin 1868.

Theureste, beste Freitdin,

Vous voilà donc seul à Bade au moment où je vous écris. Ce serait le moment de travailler en effet, si vous aviez un libretlo 1. J’ai essayé de chercher quelques sujets, mais l’immense rhume de cerveau qui ne me quitte pas depuis dix jours m’a complètement abruti. Il faisait jusqu’ici un temps horriblement désagréable, froid, aigre, humide : on dirait que le bon Dieu a chargé quelque vieille fille bien acariâtre de présider à la température. Oh ! mon Dieu, quelle différence entre Bade et cela !!

. En composant la musique sur un livret de Tourgueneff.