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Page:Tremblay - Arômes du terroir, 1918.djvu/39

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AROMES DU TERROIR


L’Europe nous parle de fleuves ?
Mais, ses fantaisistes ruisseaux
Sécheraient sous les pierres neuves
De nos plus modestes ponceaux !
Une vague d’eaux laurentiennes
Inonderait ces lits, oui-da,
Avec leurs rives anciennes
— Nous avons mieux au Canada.

Qui nous parle des Thermopyles
Et de leur fabuleux assaut ?
Dans les fastes que tu compiles,
Histoire, burine : « Long-Sault ! »
Si, parmi les guerrières chères,
Les Germains eurent Velléda,
Sachons qu’en passant à Verchères,
Nous avons mieux au Canada.

Cherchez dans toutes les patries,
Vous ne verrez rien d’aussi grand
Que la splendeur de nos prairies,
Où le terroir, sans cesse, rend
Les soins qu’on lui donne, en largesses.
Au Midi, ce serait dada
Que faire valoir ces richesses
— Nous avons mieux au Canada.