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Page:Tremblay - Arômes du terroir, 1918.djvu/51

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La Moisson des Guérets


C’est un simple village épanoui dans l’herbe.
Pour fleurir, il n’a pas les flancs d’un mont superbe,
Ni, pour se rafraîchir, la perle des embruns,
Que le soleil irise au seuil des cataractes,
Ou que la brise épand en brumes inexactes,
Sur le talus précipité des schistes bruns ;
L’air salin ne vient pas dire ses aventures,
Aux villageois lassés des terriennes toitures,
Et rêvant de pays inconnus et lointains,
Où le corps se flétrit et l’âme se referme,
Pour avoir renié les amours de la ferme,
Vers des rivages incertains.