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PIERRE QUI ROULE

le plus clair de ces deux entreprises fut, ultérieurement, la condamnation de l’organisateur à quatorze ans de prison.

À bord de l’Angola, Quéquienne et sa femme avaient fait la connaissance d’un autre couple qui s’acheminait vers l’Isthme de Tehuantepec. Le mari, M. Baker, était le gérant d’une compagnie formée à Toronto pour l’exploitation de forêts tropicales riches en acajou et autres bois précieux. Ce couple avait quitté l’Angola à Progresso et s’était rendu dans l’Isthme en passant par Merida, Campêche, etc.

Pendant qu’il était à Ubéro, Quéquienne reçut de M. Baker l’invitation d’aller, aux frais de la Chimalapa Land Co., visiter une partie des 130,000 acres de terre dont elle avait fait l’acquisition dans l’Isthme, non loin de Rincon Antonio. Quéquienne et sa femme se rendirent à ce dernier endroit où les deux femmes restèrent ensemble, pendant que les deux hommes allèrent, accompagnés d’un guide et d’un train muletier, chevaucher et camper à travers la jungle et la forêt. Ils revinrent trois jours après, un peu courbaturés, mais contents d’avoir fait le voyage qui avait permis à Quéquienne d’admirer la belle nature tropicale.

Le lendemain, Quéquienne et sa femme prirent congé de leurs hôtes et allèrent à Salina Cruz, visiter les travaux du port. Ils retraversèrent ensuite l’Isthme de Tehuantepec et allèrent visiter l’autre port terminal, alors connu sous le nom de Coatzacoalcos et maintenant appelé Puerto Mejico. Ils revinrent ensuite à Mexico où ils séjournèrent pendant quelque temps et d’où ils firent diverses excursions très intéressantes.

Ils retournèrent à Vera Cruz et prirent passage à bord du Dahomey pour revenir au Canada, s’arrêtant de nouveau aux endroits déjà visités par eux. La traversée fut très orageuse entre Nassau et Sydney-Nord, où le navire s’arrêta pendant plusieurs jours