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Page:Trevoux - Dictionnaire , 1704, T01, A-Cenobitique.djvu/304

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i . EYS. RYSSE.TermedeBlafon. Voyez B1sss. Bxsss. f.m. C’eftlenomdclafoyedontles Anciens s’habilloicnt. Byffus. Elle &toit fi dif ferentc dc ccllc dont ofiTe fert aujourd’huy , É* doit pas confondre deux chofes fi dif rcntes fous un méme nom. En Egypte & en Syiic ou Portoit du fin lin , du cottöfi, & du byffe..FiEuRy. Le mot dc byffe n’eft gu&res en ufage. Les Inter pretcs dc I’Ecriturê expliquent Communément lc mot Latinbyffus,qui vient du Grec gvara ©-, Par fim lim, tant dans 1’ancicn que dans lc nou Troifiémelettre de 1’A1 phabet fe prononcc or dinairement comme un k : mais quand devant les voyellesa,o,&u,il a une petite virgule def fous quc lcs Efpagnols appellcnt Cedille, & les Imprimeurs f à qucué , on lc prononce comme unc s ; & devant lcs voyellcs j & e , toújours comme une s. Il feprononccfortement à la fin de prcfque tous les monofyllabcs ; comme en bec,choc,croc,froc,hoc,pic,roc,fec,foc, Le mot de Clerc & quelques autres fontexcep tez. Il y a auffi quelques mors de pluficurs fyl labes à la fin dcfqucfs lc c fc prononcc auffi fortement :commie en biffìc ,*Enoc , Lamec. II cn faux excepter almafiac Tous les Gram mairiens ont | remarqué que les anciens Ro mains pronongoient le q commc lc c, & qu’ils ronongoicnt le c comme nous pronongons k.M ENAG.Le P. Mabillon a dbfervé que Charle-Magne a toùjours écrit fon nom avcc la lettre c : au lieu que lcs autres Rois dc la 1. Race qui portent fe nom de Charles, l’écri vent avec, ufik. On rcmarquc,la même dif ferencc fur les monnoyes. C, chez les Romains étöit une lettre numerale qui fignifioit cent, %ivant cc vers : Non p lusquàm centum C littera fertur habere. Quelques-uns tiennent que fi on mettoit un ritfe 6u unebarrcau deffüsdu C ,’ellc fignifioit cent mille : on auroit de la peine à en trouver des exemples chez les Anciens. Etant mifc toute feule, elle marque chez les Jurifconful tes codice, pu Confulte ; & quandclle eft dou blc, confülibus. C’étoit auffi une lettrc fu neftc : cile fignifioit condemno, jc condamne. CA. CA. a dv.qui defigne quelque forte de com ’ mandemeht. Vciiez pà, c’éft-à-dire,Venez ici. Ehodum adgfäum , huc conccde. . Cà bas, ici bas. Cà là main droite : £a la main gauche, qu’on l’attache. A B LAN c. cedo dextram , cedo ßnißram qu’on mctte la main à l’oeu vre. S c A R. Eia , age, agefi :. Ca eft auffi un adverbc qui fignifie le temps’. . . Depuis deux ans en ’ pa c’eft-à-dire, les deux der nicres années. Duobus ab hinc ammis. Il fignifie cncore le lieu. Ils vont Depa dela. Alij alio abeumt. Il eft errant pà & là , ou de fà , delà , c’eft-à-dire, en divers lieux , ils Scufuyoient qui pà , qui là, c’eft-à-dire , lcs uns d’un cöté, les autres dc l’autre , huc illuc. Gela eft en depà par depa les monts, au degâ des monts. citra monte ? Si vous venez par 4*}à , ou de depà , c’eft-à-dire , en nos quar tiers hac. O a ς A , fé dit pour encourager, & fignific,Sus doiic. On dit auffi, pa pà commengons à tra Vú’cr. 4 ge,Eja vero âge.Cà ,jc vcux allcr ou v ousm’cnvoycz, veau T eftament,au chap. 16. de St. Luc v. 19. où il eft ditdans nôtre édition latinèconformé ment au texte Grec, que le mauvais Riche in duebatur purpura & byffo. Meffieurs de Port Royal ont tráduit, quietoit vêtu de pourpre &• de lin ; ce qui n’cxprime pas affez lá própricté du mot byffus , qui fignifie quclque chofe qui eft plus que de # ; lin. YLcs Peres Jefuites ont traduit, qui s’hábilloit d’écarlatte & de toi le fime. Lc P. Amelote qui a voulu s’accom moder ànos ufages, a misdans fa vcrfion,qu’il £tait vêtu de pourpre & de foye. On lit de la

  • même maniere dans la tradu&iom dc Calwin ,

& dans 1’Efpagnole imprimée à Venife en 1 j 56. 1 mais b yffusétoit autrc chofc quc nötrc foyc , CAA. CAAO BETINGA. f.f. Petite herbequi fe trouveau Brefil. Il fort des feüilles de fà ra cinc méme qui font blanchcätres par deffous, & vertes par dcffus. Sa racinc & fes,feüilles pilées enfemble font bonnes à confolider les playes. CAAROBA. f.f. Arbre fortcommundans les Indes Occidcntales. CAB. CABACET.VoyezCabasssr. C A B A L. f. m. Livre Hiftorique ; mélé de plu fieurs narrations fabulcufes touchant le Mu fulmanifme . On trouve dans cc livre dont 1’Auteur eft inconnu , plufieurs traditions an ciennes du Chriftianifme , &entr’autres, celles des Anges Gardiens. D’H E R s. -CABALE, ouCABBALE. f.f.eftune fcience myftericufe , occulte, & fecrete , que les Hebreux pretendent avoir par tradition , & par la §.í des Prophetes. Ils cn tirent des raifons pour expliquer tous les myfteres de la Divinité, & toutesles operations de la na ture : ce qui confifte la plupart du tempsdans la fcience , ou la combinaifon des nombres, & en des rapports myftericux qu’ils font des chofes aux lettres de 1’Alphabct Hcbraïque. On y voit beaucoup d’efprit& de fubtilité ; mais bien de la vanité & de la fuperftition. L’Abbé de Villars a expofe les ridicules fe crets de la Cabale, quc les Cabaliftes appellent la facrée Cabale. Occulta arcana Hebraorum difciplima. Ils fuppofent qu’il y a des peuples élémentaires , fbus les noms de Sylphes de Gnomes, de Salamandres,&c.& que cettc fcien ce introduit les hommes dans lefànétuaire de la nature. lls pretendent quc lcs Hebreux connoiffènt ces fubftanccs aëricnnes , qu’ils avoient puifé ces connoilfanccs cabaliftiques chez les Egyptiens , & qu’ils n’avoient pas É I’art particulier d’entretenir ces nations élementaires, & de converfer avec ces habitans de 1’air. On leur fait dire qu’ils ont déferé à Paracelfe le fceptrede la Monarchic Cabalifti que. Voyez le C. de Gabalis. La Cabale eft üne fcience ferieufe, & il n’y a que les melanco liquesquis’yadonnent. AB. DΕV1lARs. Lá Cabale eft une de ces chimeres qu’on auto rife quand on les combat gravement , & qu’on ne doitentreprendre de détruire qu’en fe joiiant Id. Robert Flud Anglois en a fait d’amples Traitez & Apologies dans fcs ncufgrands Wo fumes. Ce mot vient de 1’Hebreu cabala, qui fignifie re ception, comme de maffìra , traditio. MENAG. Ou de kibbet, qui fignifie, j’ay caßigné. Voyez lEP.K1RcHER. C a B A L E , fignifie figurément , unc focieté de pcrfonnes qui font. dans la même confidence & dans les mêmes interéts : mais il fe prend ordi nairement en mauvaife part. Coitio, factio Tous ces gens -là font d’une même cabale. On le dit auffi dcs confpirations & dcs catrcpiifcs fc comme o nle peut prouver évidemment par um grand nombre d’anciens Ecrivains ; & cntr’au tres par Pollux liv. 7. dc fon Onomaft. ch. 17. Mr. Simon a traduit plus à la lcttrc , qui fe vétoit de pourpre &• de fim lim, avcc cctte note : il y.avoif ume effece de fin{lim qui étout foy* cher , &• dont les plus grands Seigneurs fe vé toient em ce pai*-là &• dams l’Egypte.Ce Riche em avoit um habit de couleur de pourpre. Cela s’accorde parfaitemcnt avcc lc Lcxicon dc Hc fychius. Bochatd a remarqué auIli dans fon Phaleg liv.3. chap. 4. quc cc qu’on appcllc byf fus étoit uu lin É dclic , qui étoit fouvcnt tcint cn pourpre. crettes, d esdeffeins qui (k forment dans cette focieté contre l’état. Clamdeftina coitio, con juratio. On :afait unc cabale pour decrier cctte Tragedie. À Rome commc aujourd’huy, la cabale 1’emportoit fouvent fur lc merite, & dé cidoit du fort des Ouvragcs. D A c. C a b A l E , fèdit auffi de quelques focietez d’amisqui ont entrc cux unc liaifon plus &troite u’avec d’autres , fans avoir aucun mauvais ÉÉÉ , commc pour fc divcrtir , étudicr. so cietas. C AB AL ER. v.n. Faire unccabale. Clamdef timam jbcietatem ; coire, coitionem facere ; con jurare. Cette villc cft rcmplic de gens qui ca balemt contre 1’Etat. - CABALEUR.f.m.Ccluiqui cabale.Fac tiofus. CABALISTE. f.m.Celui qui f ;aitla fcience de la Cabale. Occulta hebraorum dif ciplina peritus ; Les Rabins fontgrands Caba £ ? Wouloir guerir lcs Cabaliffes par rai ön, c’eft entreprêndre 1’impoflible. Cc font dcs vifionnaires ferieux qu’on ne ramene gueres. On appelle auffi Cabalijfes , Ceux qui font de petites brigues pours’établir en reputation par le moyen de lcuts amis. 7unitus cumaliojo cietatis vinculo al rem faciendum. CABAL1STIQ_UE. adj.Quiappartient à la Cabale. Cabalifficus Les fubtilitez cabal /tiques font de pufes vifions & fuperftitions. Tächez de vous rendre digne de recevoir les lumieres cabaliffiques. A B. D E V 1 L A R s. |CABAN. f. m. Vicux mot. Manteau de pluye , a vecdes manches , qu’on porte à çhcval. Pamula. Menage lc fait venir de cap pa, cappc. C A B A N E. f. m. Petittoit ou maifonnettebá tie de bauge & couvcrtc dc chaumc, où logent les pauvres gcns , & fur tout à la campagne. Cafula. Les Solitaires méprifoicnt le fejour des villes,pour ailcr dans les deferts habiter des cabame ?. D u P 1 N. Malhcrbc a dit cn patlant dc la mort, ILe pauvre emfì cabane où le chaumele couvre Eff fujet à fes loix, &c. Ce mot vient dc’1'Italicn capanma , qui fignifie petite maufom de chaume,quia été fait du Grcc zzrávm fignifiant creche. M E N A G. Ifidorc dit que le mot dc capanna vicnt ex eo quod unum tantùm hominem capiat. Les Efpagnols difent auffi cabafia. CAEANss,cntermesde Marine,fontdepe tits logemcns dc planches pour coucher les Pilotes, & autres Officiers dc Marinc, qui font fort &troits & en formc d’armoires, pra tiquez en divers cndroits du chateau de poup pc, ou le longdcs cötesdu waiffeau. Lcs Bateliers appellentauffi cabane , dcs cerceaux pliczen forme d’arc fur un bachot, & cou verts d’une toife qu’on appcllc banne. On appclle cabame de Bergcr, uncmaniere dc pe tite chambre faitc dc planches , quc l’on É aller d’un licu à l’autre, par lc noyen dc qua trc roulettes quila fouticnnent. CaBANs,eftaüffiun termcd’Oifelierde Pa ris. C’cft unc c[Pccc dc Pctite loge où I’on nc Lli ijvoit