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LYN. LYR. LYR. LYR. LYS.


& dans le cœur par ces petits conduits. Vasa lymphatica.

LYMPHE. s. f. Terme d'Anatomie, qui se dit des humeurs aqueuses qui passent par les petits conduits du corps. Lympha. Le fetus nage & se remuë comme un poisson dans une lymphe, qui se forme dans l'Amnios. Il y a aussi une lymphe salivaire, & une lymphe pancreatique.

LYN.

LYNX.Voyez Linx.

LYNCURIUS. s. m. Sorte de pierre que les ancieas ètoyoient être formée de l'urine du lynx coagulée. ~ynoqiu_s. · ~elques-uns Tculent que ce foit l'ambre jaune, & d'auues cette efpece de 1pierre ·Bclemnite qui efi tranf- parenre , ou qui attire la paille comme l'am - bre jaune. Boot croit que le lynawius efi une c:fpece de jacinthe qui efi de la .c~u~eur de 1'a:n- bre jaune , dont on ne peut la dJfiJnguer qu en ce qu'elle efi plus dure, & qu'elle ne rire .pas la paille. De Laer croit aulli que e'efi une ef- pece de jacinthe. C'cfi: une pierre commune c:n pluûeurs lieux , grotfe coiX)me le petit doit, il y en à beaucoup proche de Caen.


LYR.

LYRE. s. f. Ancien instrument de Musique qu'on peint entre les mains d'Apollou. Lyr11 , ch~Jys ttjfNtiD. Il cH de figure prcfque cir~~lairc. &_~1 a un petit nombre de cordes au m1hcu t~ndues comme celles de la harpe, & qu'on pince avec les doigts. On se sert aussi de ce mot en par-


lant de toute forte d'harmonie. ~1elquc:s-uns croyem que la lyre des Grecs étoit nôtre gui- t atre. D'autres difent que c'étoit un inll:ru- ment fait d'une coquille de t onuë, q ue Her- C!JIC vuida & per~a, & puis la montade cordes de boyau, au fon dcfquelles il accorda.fa voix, comme le.tcmoigne Horace :· auffi l'appc:lloit- on teji~ttio. On cil voit pluûeurs fi gures diffe- rentes dans les marbres & medailles de: l'an- tiquité. Il y a voit une l.Jr' :i quatre co rdes, & une à fepr. D Ac. On dit poëriquemem, Je chanterai fur ma /yu, c'cfi-à-dire, de vive voix accompagnée de quelque infirumcnt. Le s uns attribuent i'invemion de la lyre à Orph~e, d'autres 3 Linus , d'autres à Amphion, d 'a u- tres enfin à Mercure & à Apollon. L'Ecriture nous apprend que Tubai inventa la l)u, pour adoucir les fatigues du travail par fes fon s harmonieux. Les Anc iens n ' eml'loyoicnt la lyr~ que pour lo!ier les Dieux : & la .Bute pour les hommes. D A c. Les {Jrecs fe fcrvoienr de la lyr1 dans les chœurs de la Tragedie. 1 D. La lyr~ moderne ell: un infirumcnt dont Ja figure ctt peu dJ1ferenre de la viole , mais fon man- che en beaucoup plus large ) auffi bien que: fes touch es, parcequ'ils font couverts de quinze cordes , dont les fix p remieres ne font que; trois rangs. ~e 6 on vouloir doubler chaque rang, comme au tuth , on auroit u .. cordes. Son chevalet cil: aulli plus long , plus bas & plus plat. On n'en ufe gucres en France, q uo y qu'elle foit fort propre pour accompargncr la voix. Le fon de la lyr~ cft languilfant & pro- pre à exc iter dela devotion. M E Jl s.

Lyre s'employe aussi figuément. Muse, il



faut prendre ra Jyr~, Arm:1.nd nous aime. Mir. Prens la tyr~ de Chapelain & la guitarrc de Voiture. SA R. Le P. Mourgues a fair ua virday fiu le rimeur rebuté, qui commc uce par,

.A-tli~u VDfwdi-s, trifl, lyre, C't:ji trop 4ppréur a rire.

Lyre, Conficllation fcptentrionale. ~lk dl compofée de dix étoiles. LyrR. U nt de 1:! pre- miere grandeur, deux de la troifiéme, & fc:pt de la. quatriéme.

LYRIQUE. adj. Ce qui fe chantoit fùrla lyre. LyricHs. On le dit des Odes ·, t& des Stances qui repondent à nos 'airs, q u'on peuc chanter , & mettre fur des infl rum ens. Les Anciens O'llt fort ell:imé les Ters JyriqHes. C'eQ le nom qu'on donne aux vers qui ne fé peu. vent rapporter aux deux autres genres de Tc:rs, c'cll:-à-dire, Huamctrcs, & I ambiques: Ils fervoicnt aux Odes , & aux chœurs des Tra- gedies. Pindare évite aTcc foin cet ordre me- thodique , & ces liaifons exaées , qui 'ôte• roient l'ame l la Po~fie lyriqu~. Bo 1 L. • On donne aufii cene épithete aux Poëres. H<Xace · ell: le Prince des Poëtes lyri'J.utS Latins ; Mal· herbe des Fran~ois. ·

LYS.

LYSIMACHIE. f. f. Genre de plante-qui t ire fon nom, {elon Pline, du Roi Lyjim~s, l«jucl fut Je premier qui mit une elpece de cc genre en ufage. Lyjim~~&hill. Voyez Corneille C'est la même plante.


M.

M Subst. fem. On pro· nouee ,m~. Lettre confonc ; douz.i~me de l'Alphabet Fraçois, qui a un fo n fort fourd, & qui fe prononce fur l'exrremité des !evres. La leme m. fe pro- nonce: comme une n, lorlqu'elle cil: im me- diatement fui vie d'un b, d'une autre m, d'une , , & d'un p. 1mbr11f{v, 1mmmer , tromper; qu'on prononce •nbr11f{er, •n~nv, tronpn-. I l en faut excepter quelques mots pris du Grec, comme 11mnijfie , Memnon ,M~mnofynt, ÂEII- mnnntJn; car par tol!t là l'm retient fa pronon~ tiation. Il en faut excepter auffi les mots qu1 ne font pas compofez de la particule 'n : ainli faites fcntir la prononciation de l'm danseDm- milflltoire , commQd.ité , immtdilfft~nl , im- mmfo lice. Lorfque la lettre m., cil: à la fin d'un ~ot, elle fe prononte comme l'n finale, ainfi mm, p•rfum ; f•im, fe prononcent com- me fi l'on écrivoit non, !Mfsm,f•i,., Il en faut excepter les mots étrangers, ol11'm conferve fa vc:r itab lt prononciation. CommeJn-Nfoilm, St okholm, S11lm , Krim, &c. M , quand elle dt lettre numerale, lignifie, Mille chez les Anciens , fuivant ce vers, M. tRput eft m1~; qt11m foimu s mill• renn-e. Quand on y ajoûre un titre au detfus, elle fait m ille foi$ mille.

MA.

MA. Pronon perfonnel feminin. M~11. M11 mai- fo n. M11 robbe. Mt~'ran te. On dit mon, devant des mots qui commencent par une voy elle.

Min ame, mpn epau e , &c.

MAC.

MACAF. s. m . Terme d'Imprimeur. Nom que donnent les Imprimeurs à un trait qui joint


deux mots ensemble. Par exemple, qu'a-t-il fait ?

MACARON. s. m. Patisserie faite de sucre, de farine & d'amandes, taillée en petit pain pl ar, & de figil re ovale. . Arto/RgRmu [lluAr( HS & 11mydAi nus.

MACAR0NI. s. m.Sonedemersdontks I taliens font fon friands. Il c:ll: fait de farine & de fromage:, qu'on cuit dans le pot avec la viande. Qpand ils font raillez en menus filets, on les appelle vermicûJJi. Menage dit que ce mot vient de l'fi.uc, felix qui en Grec fignifie h~urtux, comme {i c'étoit le mers des heu- reux.

MACARONIQUE. adj. m. & s. Efpece de Poëlie Burlefque faite de mots écorchez du Latin 8c de la langue maternelle. MA&M~ nicus. Par exemple ce vers , Hie foltt sntiqHo brib11s port•r~ bi[iuco. Il y a un poëme mAtllro· niqu1 D1 b~J/1 Hugonorico, où en parlant des cruautez que les Hugenots c:xcr~oicnt sur les Moins, on ajoute.

Deque i/lis[iuiiUit foHcijfos llfiJUI botlinos,
NH"'fUIIm vif•fuit &ATJIÜJIII brig11ndior ijlli.

T . de: Beze: a fait de la pro fe: rmacAroniq~U: Il a écrit une lettre dans C<! fiilc-l:i contre le Prc- fi.dcn t Lizct , pou r le tourner en ridicule: Il dit de Calvin: N~qu~ m11gnus, n~qu t p.rvus ;foti intitcr duos: Non d•r~sliRrli~tm J.• tjus min~~. Me rlin Cocayc Moine Bcneditlin de Mantouë a mis les vers mAcllroniqHn en c redit. Il fe nommoit en ~on vrai nom Theophile Folengi, & cil: mort en 1 54+· Il a fait la·Macaronnée , qui po ne le nom de Coccaye. La Poëlic mii- &Aromqu~ , felon Naudé , cil: la noifiéme cf- . pece du Burlelquc Lat in. Mtt c•roni chez les I raliens,fign ifi oit un homme grofficr & ruftique cc qui vient des macarons d'Italie, comme nous l'apprend Thomafini, qui font de petircs p3tes , ou des gâccaux faits de farine non blu- tée , d'œufs, & de fromage, qui font les prin- ci pales douceurs des villageois. La Poëfic m~~&•roni 'JIU eH un ragoût cie diTerfes ehof~, compofé d'une maniere qu'on peut. appeller païÇannc. _ Il y .cotre du Latin, de . I'Irahen, Oll de: q uelque ;utue Jan&uc vulgaire, aux'


mers de faquc:Jlc on donne 'une termiôli(an Larinc. Mafc urat ou pl ûtôt Naudi prétend que: Fo)engi en c:ft l'invc:mc:ur, & qU.:il a.voit fait fon Hilloirc de Merlincoquct dès l'an 1 51 0 . qui a effacé coure s les autres. Antonius de Arena Provcncal a fair de: ces fortes de vers • fon pb.ifans mêlez de mots La tins & Fra.n~is, fur la Guerre & {ur la Danfe. · MACED0NIENS, anciens hérériques qui nioic:m la diviniré du SL Efprit ~ MMI- Joniani. Ils ont été ainfi appellés d u nom de Macc:donius Evêquc de Conllandnoplc: qui fut condamné dans un Synode de 1 50. Evêqucs tenu dans la même ville, les m~udonims. fouf- c:rivoicnt au Concile de Nicée: reconnoüfaa: la div in ité du fils. Voyez PnellmlltDmlltpln.

MACER. s. m. Eft l'écorce du tron c d'nn arbre du même: nom qui croît c:n Barbarie:. IUe dl grotfe, rou geâtre, d'un goût amer & accr~

MACER. Quelques-uns confondent mal-à-pro- pos le mlltn- avec le macis qui dl la feconde écorce de la mufcade. Le"""' " efi afiringeot, & propre: pour arrêter la difcaterie & les autres cours de vc:"ntre.

MACERATION. f. f. Terme de Devotion. Mortification. La m•ur11tim de la chair fe fait par les jônes , le s cilices, les haires , & les di~cifl!nes. MA&~r~tio , IIHjlm•tiiS vlrc. ~e d•rai·JC de leurs famtes mA&trlftions? PAT.

Macération, en termesdePharmacie & de Chymic , fe dit d'une préparation des n~ di ca mens, qu'on appel1e autrement Jigeftiot~. ~elgues-uns n'cmployent ce mot que pour lignifier la digeftion qui fe fait dans des ma- tieres épaitfes., comme: quand après avoir mEié des I"ofès dans de la graitfc pour faire de l'on- gant r?fiu, on expofe le mêlangc pendant quel· ques JOurs iau fole il, afin que la quàlic~ des rofcs fe communique mieux à la graifll-.

MACERER. v . aé. Mortifier fon corps e11 le privant des plai!irs fenfuds . .M .actrarc ; llt- urere. Les grands Saints -fe font 11/.ll&er~z. par de lo ngues abfiineoces , des aufierirc:z d es difciplines, des hai r es , en tourmentant & af-

.fligc3!Jt leurs corps.

Macerer, en termes de Pharmacie & J~ Chymie, lignifie 1 .M .etgç cla ns ~l n vai rf: au. des