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mt, pr~{mt, & pm11j[t. Ainti on die retrait de pr•meff • pour dire, retraie du plus proche pa- rene.MliNAGa. PR0 EMPT0 SE.f.f.Termed’Anronomie. Cc qui fait que les nouYellcs Lu nes par l’équa- tion lunaire arrivent u.n jour plus tard qu’elles uc (croient arrivées fans cette équ.1tion. 0:. A · N A M . PrDtmptofis. FR0 FAN ATEU R. (.m. Impie qui pro- fanc les cho[es faimes. S •crUtgus , pr11[•n,s. Les Juifs o nt cu grande horreur concrclcs pr11- • ftJnllteurs du Temple. Lea Pr11[11n11t1urJ de l’Ecriture foot puniLfablcs. JIROFANAT10N. f .f. AéHon pubquci- Jc on mo~nque de rcfpetl: pour les chofes fainccs & (actées. PrD[IIntJtio, ’lliol•tic. Les Hcrcci- qucs & les gens de guerre ont fait d’horribles pro/11n11tions dans les Eglifcs. C’ en une pr11{4- nlltitm de fe fcrvir des paroles de la S.lime E,;ri- turc chns les jeux & les dive nifiè:mcns. JI R 0 FAN E. adj. de tout genre. TCime op- poCe à S•int &. S •cri. Prof•nus . H ors l’ Eglifc & les cimede rea cous les awrcs lieux font pro- fn/’Us. Ua calice facré devient pr11fAne , quand on don ne ddfus un coup de marceau. Il fe dit auffi des chofcs oppofécs à la pie ré. La PoëGe n’infpirc: que des pe nfécsprof•n•s &. mondaines. S. Ev&. P.RorAN•· adj. &fubn. Ilfeditdeceluiqui raille des myftcrcs de la Religion , qui les mé- prifc , qui ctt indigne d’être ad mis dans les çe- rcmonics.tàcrécs. Profan us, ’UiDIIJtor[•cror um. Loin d’ici, pr11/•es. Il ne faut p:u lailfer cou- cher les vaiCfcaux (aera par des mai ns pr11[11nes. 11 ne faut pas mêler les chofcs fac:réca avec les prD[Ants. r Jl 0 F AN 1. Ce dit auffi de toutes perfonncs qui n’a point de ca raél:erc facré , de toures les cho- !cs qui ne concc rncnr point le cul te de la vraye Religio n. ùicMs. Socrate & Scncquc font des Auteurs prD(~&nes. Tous les Prêtres&. Ponrifcs Payc os pa!fc:nt ici pour des gens prDf~~nes. La J>hilofophie, les Loix , la Medeci ne , fon t rou- tes fcic nces pro[11n1 s. P Jl oF AN 1, {editauffides ignouns, ou de ceux qu’on méprife alfa pour ne leur vouloir p•u découvrir les fc:crecs d’un arr, d om ils ro~illc:nt, parccqu’ils n’en co nnoilfc:nr pas lc:1 pri ncipes. Prof ~~nus, non initilf’Us, ign.,rus. Les Chy- miftcs & Ica Cabbaliftcs c.&c hc:nt leurs fecrcrs fous divcrfcs fi gures & caraél:crcs , afin que les prDfAnes n’y puiffe nt pu prétendr e. I> A oP AN 1 : Il s’employe au ffi quelquefoi s par raillerie, & dans un lens figuré , pour marquer une pcr(o nnc: qu’on ne veut point admettre dans u ne focicré. F .xp ellendus, rej;cienâu s. Nous ne voulons point de vous , vous ères an pro- {llllt. P R0 F ANER. v. ad:. Ma!KJuc:r de refpeél: pour les cholès liinces & fa crécs. PrD{11111~re , pollutre, ’ontlfminc!, inqtlinart’ . Les érro~n-. gers ont plulicurs fo 1sprD[.mé le T emple de Jc:- r ufalc:m. Les Hcreliqucs ont pr6{tJné I’Ecii- rurc 1 en ont corrompu les p.arf’:~gcs . On dit qu’une .Egl ife a étéprDf•nit, lorfqu ’il s’ y cft commis quc:lquc: mcucre, quelque: alft~ffinar, P Jl o F A N 1 R, en difcours ordinaire, lignifie aufli, Faire un mauvais ufagc: des chofcs illuf- trcs & prccieu fc:s , en les communiquant à des ~.rfonncs indignes. Abuti. O n profane: les tc1c ncc:s , quand on en pa rle devant des igno- rans qui ne s’y connoiCfcnc pas . C’cft prD{~t­ "" cette bcauré, de la marier à un fi grand bru cat. PRo F AN f., i E. part. palf. & adj . Pro{10us, pollutMs , c~ntiU»ÎnAtNs. P R 0 F ERER. v. aél:. Prononcer quelques pa- roles. Ver!l• prDferre , edere , prDnunciAre. Che:. les Hebreux le mor de j eh Dv14h hoir le nom de Dieu incff.tble , qu’il n’étoir pas permis de ,,ferer. Les begues ne peuvent pa s pr o[trtrleun mors diflinacmenr. On fe trou- ve quelquefois fi confus , li interdit, qu ’on ne peut pas prof. rer u n mot de la harangue qu’on avoir prcpuéc. Le Pre lident a rrDfer é à haute voix fon an·ec , la condamnation d’un ccl . On ne profm’ pas 4 moindre parole de parr & d’au- tre. Sc A R.. ~Aof1RÉ, i’1,’pur,palf.& adj.PrDl4tus, 11iims. PR0 fF:S, 11sss. adj.acfub!l.Rdigic:ux,ou Rcli~ieufc qui ont fait leurs vo:: ux de ·R~igio u dans un Couvent. VotD ’Ttligionis Hftriilus, ’l:gmt Ill. • PRO. prD[eJfus reliti~ntm. 11 n’y a que les Religi eux Prt~{1s ctui ayent voix en Chapitre. Un JCU.De prt~Jés • une jeune prof.J!i- . pao, i s. cé mot ti:diraullides maiCons oùde- meurent les Jcfuires prof/s. Domus proj•.D•. Le General ces J dlliteS fait les ,provin cia ux • Ica Superieurs des M.;~ifons prDf;flts, les Retl:eurs des Collcgea & des Nl)viciats. V 11 D 1 S. 1GNAC1. P Jl oF a’ s. Cc: mor a’employe aufli quelquefois fi gurément & com iquement, pour lignifier u.n homme qui fe connoic en quelque chofc. Ex· pertMs, ciiMtus . Ainu Boiluu a dir Prt~fis en l’Ordre des cô caux , pour lignifier un homme qvi connoilfoir parfaicem ent de quel côcau étoit le vi n qu’on lui prdè:nroit. p R 0 FESSER. v. aét Ce mot Ggnifie pro• prcmcnt , Faire un aveu public de quelque cho· iê: : auquel fens il n’a poiur d’u{àgc. Profittri. Maïa on s’en fcrt ordinairement pour, J.)ecla• rer ac faire connoîuc baurcmcm qu’on cft d’une te lle Religion 1 d’une ce lle croyance ou parti. Les Mmyrs ont hautement proj~ff; la. F~i Ca- t holique. CDnfiuri. Les Proc enaoa prof•ffm t la cro yance de Lucher. Ce General a toûJOurs prt~­ P·.D; qu’i1étoic du parti du Roi, q~&’llne quit- rc roic point. fon fc:rv icc. p.R oF1ss1 &, lignifie aulli , S’appliquer à l’étude d’un art, d’une vaca tion , eu faire un exercice public. Stuâiis imum!ler~. Cc Doc• teur prD{Ij{e la Mc:d~cim: . Profiurr . L’exe"i- cc, la fdcucc qu’ua Avocat profeff~ , cft le B.lr- rcau. PR0 FESSEUR. (.m. DoécurRegent qui enCeigne publiquement les arts & les fcienccs dans les Univer lice:., dans les Chaifes pour cela établies. Pr~fe./Jo r , D11ftor . Un Projeffe ur en T heologie • en Droit Canon , en Medeci ne. Profef{eur cu Philofophie, en Rhccoriqu~, Il y a des Profeft~urr RDy•ux en Mathemauque, des La ngu es, d’Eloquence • &<: . Le premier qui innicua les L~ac:urs & Profe.lfëurs Royaux à Puis, fut le Roi Fun~ois 1. à la foll icitacion de Guillaume Budéc fiÏncipalc:ment , de Du .Bellay & de Jean Lalcaris. Il en fonda on-ze chaifc:s, ac la dou1.iéme fur fondée par Henri Il, & donnée à Pierre Ramus , lequel Ramus par fon tcftamcnr du 8. Août 1J68. fo nda aulli une chaife de Marhcmariqucs . Il y a auffi dou:.e PrDfeffi:urs à l’Academie de Peinture 1 qui ont foin de pofcr le modele chacun dans fort mois. PR0 FESS10 N. Cf. Declaration publique & Colenndle de fa Religion, de là croyance, Profejfi,, con{tjfio . On fait jurer une prof,ffi on de foi à ceux qu’on pourvoie d’Ev~c he:., & d’Abbayes. PAo f 1ss1oN,feditauffidans lesMonaftcrcs de la promclfc qu’on fa ir folenncllement d’ob- fcrver les cro is vo::ux de Religion , & les regles de l’Ordre. Solemnis rtligiofo rum ’Utltorum ••ncupAtÎD, 1J tl tmijfio. O n peut dire que le Concile de Trente, en accordant à 16. an’ la liberté: de faire prD{tjfion , a fixé un 3gc: prema- turé. L’Ordonnan ce d’Orlcaos Ccmbloic t rès- jufte, de n’admettre le~ pcrfonnes à faire pro- [ti/iDn qu’en majo rité:. On n’en point reçu à flirc preu ve de la prDftJ!ion de Rel igieux par tem oins; il fauc un :~.él:e fo lc:nne l. Par les Ca- pitulai res de Charlemagne il écoir dc:ffcndu d~ changer d’état, &. de faire prDftjfion da ns un Mo nallere fa ns le co nlènccmcnt du Prince. pIlo J 1 ss 1 o N, lianific aullilaconditionqu’on .., . ’ a choilic dans le monde ; le: mcucr a quoy on veut s’appliquer , dont on ve ut f~ire fo n exerci- ce o rdinaire. Viti. gtnUI , ’llitl. mftimrum , ’lltl uti11. Le s cfprirs in quiets n: fçauroicnc fe de- termi ner à choilir une profeffion, & à force d’en changer ils n’en ont aucune. S T. Ev Il. Le ha- zard fe m2lc de la conduicte des hommes , & il a fouvent la meilleure put à la profeffim qu’ils cm bralfc nt. Bou H . Dès que l’on s’cil tourné du cacé de la Poëfi c. l’on devient Poëcedc: prD- fejfion fa ns pou voi r prefqy’êcrc aut re chofc. 1 o. Si l’on c xa min~ rouees les f"ofrjfit~ns du monde, on crou•era que cc qw les rend a- greables, & cc q1.1i foul age les p:ines & les fati- gues qui les acc ompag nc:ot • en qu’elles prc- fcnrc: nr fouve nt à l’é:fprit l’id ée d’éllimc & de c rainte, _9UC: les autres ont pour nous. Loo . La prDf•ffion d’ Av oclt cft fort honorable ; celle de Medecin cil fore lucrative. L’un ch oi li c l.t prof. /fion de~ lecrrcs , l’autre ’Ja ~rof.ffim des anncs. Chacun tùvic: d’o1din.Ure la}l tofrj]ion · • , PRO. des autres , & fe <lcgoîilc de ceftc qu’il a c:m.. bratf«. pR0PIlal 0 N , feditauffiparCXtcllUOnen pluGeun cencourrcs • des choli:s dom on !è: pi• . que, ac à quo y01~ s’attache lans que cc 1(m un metier, ou c:mploy poCitif. Pr~f.P•o. faire Li:u- lemen t pr~ftJJion d’ hon~tc homme, de fç~V<tnt. J’ai fa it toute ma vie fr’l{tj)tgn d’êtr e Votee~ ami,vô ue !è:nitcuc. ll y a des brutaux qui tunt prof~ffim d’igoouncc. Ne faites poin t prt~fiflit~t~ de bel cfprit; c’cft ua caractcre trop dcccit. S. .E y Il. Bien des ~ens qui fo nt prof.JJ•~tJ de pie- té pccbent plus par l’elprit • qu’ils ne pechaient par le fens;&: qu.1nd les vices grofficu le) quie- rent 1 il y en a d’aimes plus fins qui lclll fuccc- dcnt . D 1 sc. D’Er.. Il y a des geus qui ti:ncant bien qu’ils n’auroient pas la force de fouren !r leur opinion, s’ ib en avoient uoe • cedcnt à tout le monde, &. pxcnnc: oc le pani d’être complai- fans de prt~f•JJ•on. M, S c u D . Le caratl:c.rc del devots de prt~fejfion ell fulpc:Gk aux gens fagcs. Il n’y a poi nt d’animaux 11 farouches que ccc• tains bommes qui four p roJ~JJim de mepris • & d’avcdioo poux tout le genre humain. ST. .Evll. Les s,aY6J lSde prt~[tJjlln Ont d’ocdioaue je ne r,ai quoy de uuvage, &. de groffict dans leu ca manieres. BE r. L . P R 0 F 1 L. f. m .On difoit autrefois PDrfil. Ter• mc: d’Archircél:urc. C’cft la figûre d’un bâti- ment, -d’une fonificarion, ou d’une :aurrc conf- cru!!ion, où l’on a marqué fes hauteurs , lar- geurs & épaiffcurs, e’cft· à-dire, lcsligncs, qui paroîcroicnc, uon av oit couppé à angles droits, le bâciment depuis le comble JU!qu ’aux fondc: - mc:nc, d’où vient qu’on appelle aulli e.n Arclû- tc:ébue & en Fonificacion cene dcfcription Sdlion, ou Orthotr•phil, ou coMppt, Mo- t.rAmmlo tillur• icDn, {t~nDf"Afh’"· O n ap- pelle auffi prDfil,lcconrour d’un membre d’Ar- chirctl:ure i comme d’une ba(e•acc. On diràulli, Une: tête, un pomait de prijil, une vuë de profil, quand on LCprdente qucl~ue cho- fc de côté ; comme en UR portrait ou l’ou ne peint qu’un Œil, une j ouë , & où l’on ne <le- couv re que la moitié, & rien de l’autre partie du vifage. lmt~go obli~u,., t/figtes. En prefquc t oute s les medailles les vifagcs (o nede profil. · Pi o l’ 1 L , fe dit quelquefois de toute defcription. qui cft oppoCc:e au;pl•n . Une: c~rre de Paris Cil · prDfil. Scent~gr..phu~ urbis pArifienfis, Les yuë& en lointain fon cdcflinécs en}rofil . PR 0 F1LER. v. ad:. lignifie en Pcintuce, Fai- re le contour d’une figure. D1lin111rt, IIRUm- brllre. P R 0 F1T. f. m. Avantage; utilité qu’on reti- re d’une chofc:. Lllcrum,qu~ftus, utilitll s, com- moâum. ~nd o n cft pourvu d’une charge, c’eft avec cous Les dro ics ; profits , reven us, ga- ges &. émolumcns qui lui app:mic:nnent. Ent re mille à pein e co trouvc re:. vous un fcul , ql!i veu ille être homme de bien fans prDfit &. fans ucilicé. D 1v. Cu. On dit qu’une rente 1 une obligation font pa!fccs au profit d’un cd ; pour dire , à fon avantage : qu’une fen tence a été rc:ndui: à fon profit ; r.our dire, en li foavcur. Les valets di(enc qu’Ils o nt des projiu en une maiCon i pour di re , q~o~’ourre leurs g.agcs ils menage nt quelque c:holi: du jeu , ou dès habirs du maîcrc, qui leur appo rtent quelque g.al n. On dit qu’un aure met cout à pr ofit , lorfqu’il ne la ilfe rien perdre , qu’ il fair profit de t our. On dit d’une: chofe , qu’on abandonne à quel- qu’un, Faicc:s en vôcre prDfit . Ce la oc fa ir poinc de prDfi t; c’cn-à-dirc:, ne diminuë point la dc- Fnfe. Ccl.t cft tourné à fon profit, c’en-à -dirc, a fon utilité, P Il or tT , fe Jit au ffi des inr crêcs de l’are;c:nt qu~on met en rente , ou fur la Pbcc. V(ur11; fJIII.jJus, emolummtum . Le profit d’argent pr~­ ré par obligation cft ufurairc. Les prt~jits fur la mer fon fore gra nds, on a quelquefois des pro- fits de cent po ur cent. Lc: saCfùr c:ursdemer ont parc au profit. 1pR0F1T D1 f l1F,enundroitquicftdÛal& Seign eur dominant en pluGeurs mu rations. Pro- ’Umtus clitmell. . Les f{ Uint s & rcquinc.s , les Jaods &: ve ntes , le s rachats font des profits J, ficf, dc.s revenu s Cl fuels. pllo f 1T, feditaullientermes dePurique.Ua defaut emporta nt prDfit, c’cft. à-dire, gain de uufc:. V11dimonii adjuâi"’tio . Il f.auc’faire ju- P.,et le proftç d~uu cle(.&IU, O n ordonne fouvent • Ef <].u’oa • • •