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TROIS PETITS POÈMES

Elle y chercha des ribauds bons buveurs.
Ah ! je vous tiens, mesdames les Germaines !
De votre amour pour les énormes vits,
Pour les fouteurs, je fus témoin jadis :
Point parmi vous n’existent d’inhumaines !
Aux vits bandants livrant soudain vos cons,
Vous vous rendez à de bonnes raisons.
Languir n’est pas dans votre caractère :
Vous ignorez l’art fâcheux de déplaire
Par des refus, ennemis des plaisirs,
De consumer le temps en vains soupirs,
Allant au fait, vous voulez qu’on enconne ;
Car, patiner est un jeu de niais,
Pour les trembleurs et pour les vits mollets.
J’aimais à voir une jeune baronne
A ses fouteurs, tous nobles et choisis,
Abandonner sa gentille personne,
Et froidement fatiguer tous leurs vits.
Aux grands honneurs voilà d’excellents titres,
Ce n’est point là dégrader ses quartiers ;
On peut après entrer dans tous chapitres,
Même en celui des braves cordeliers,
Et s’y couvrir de superbes lauriers.
Rien de meilleur, pour un gros vit qui bande,
Pour un ribaud, qu’une saine Allemande.
Dans son pertuis, qu’il entre sans frayeur,
Et s’il parvient à la mettre en humeur,
A l’échauffer, à la rendre friande,
La belle enfin, déposant sa hauteur
Et déployant ses solides attraits,
Lui fournira des plaisirs sans regrets.