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CHAPITRE VII

LE MONT DES OLIVIERS.

S’il est un lieu consacré par l’Écriture sainte qui plus que tous les autres inspire des émotions pieuses, s’il est un endroit dans toute cette contrée peuplée de merveilleux souvenirs qui rappelle au croyant une scène vivante du pèlerinage terrestre du Rédempteur, c’est le mont des Oliviers.

Là, nul doute possible. On ne se demande pas si cette terre que l’on foule n’a pas reçu son nom de quelque impératrice byzantine, si la tradition qui la sanctifie ne date pas de Constantin, si c’est bien là la colline que traversa Jésus quand il quitta la maison de Lazare à Béthanie pour se rendre au temple. J’y conduirais sans crainte le premier venu parmi les chrétiens protestants, et là, je le mettrais au défi de douter, aussi hardiment que je défierais de croire dans cette affreuse église des lieux saints.

Le jardin de Gethsémani, près de la cité, « au delà du torrent du Cédron, » où le Christ laissa ses disci-