Page:Trollope - Les Bertram, volume 1.djvu/254

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE XIV

VOIES ET MOYENS.

Le lendemain, Bertram retourna à Londres. Maintenant que son amour était accepté, et qu’il pouvait prévoir, dans un avenir plus ou moins rapproché, toutes les responsabilités du mariage, il se mit à suivre avec zèle les instructions de M. Die. À peine s’accorda-t-il un jour de temps à autre, pendant l’hiver, pour aller à Littlebath, et quand il y allait, il ne manquait pas d’emporter les Commentaires de Coke. Il ne travailla pas en vain ; jamais, à vrai dire, il ne lui était arrivé de travailler en vain. Il possédait le don d’acquérir facilement toutes les connaissances spéciales qu’il lui plaisait de rechercher. M. Die commençait à lui prédire de grands succès, et l’ami Harcourt, qui aurait voulu le voir plus souvent, prétendait même qu’il travaillait trop.

À Littlebath, on n’approuvait pas cette application si grande. Caroline pensait assez naturellement que son amoureux aurait dû lui consacrer une plus grande