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  • THALER s. m. [ta-lérj Monnaie de

comple de l'Allemagne et d'autres pays de l'Europe. Il y avait rigsdaler, reichstaler et riskdaler, etc., c'est-à-dire dollars du royaume. qui sortent des mines impériales ou royales. Comme monnaie de compte, le thaler pré- sente des diversités plus grandes encore. En Suède, le rigsduler riksmynt, vaut environ 4 fr. 35. En Danemark. le rigsbankdaler vaut environ 2 fr. 40. En Allemagne, on accepte en géneral le thaler de compte pour 3 fr. 45.

THALES [ta-léss]. philosophe grec, l'un des sepL sages, né à Milet. en Ionie, vers 636 av. J.-C., mort vers 546. On lui attribue plusieurs découvertes. Il supputa. dit-on, l'orbile du soleil, fixa la durée de l'année à 365 jours, e , le premier parmi les Grecs, prédit les eclipses. Aristote l'appelle le créateur de la philosophie ionienne, et. par là, indirecte- ment, de la philosophie grecque en général.

THALETIQUE adj. Phil. Qui appartient à l'école de Thales.

THALIE (Myth. gr.), Muse de la comédie et de l'idyile. On la représente sous lestraits d'une foláire jeune fille, couronnée de lierre, chaussée de brodequins et portant à la main un masque comique.

THALLE s. m. (gr. thallns, feuille). Bot. Expansion foliacée ou foliilorme des crypto- games, des lichens, etc. On dit aussi FRONDE.

THALLIEUX adj. Se dit des sels qui renfer- ment du thallium.

THALLIQUE adj. Qui se rapporte au thal- lium, qu: en renferme.

  • THALLIUM s. m. [tal-liomm) (gr. thallos,

feuille), l'un des trois métaux formant la classe des triades; les autres sont l'iridium et l'or. ll a été découvert par Crookes, de Londres, en 1861, dans le résidu sélénifère laissé dans la fabrication de l'acide sulfurique avee des pyriles de fer, en observant une bande verte dans le spectre de la partie va- porisée de ce résidu. Le thallium ressemble au cadmium par la couleur, mais il se rap- proche du plomb pour le poids spécifique, et à une densité qui varie de 11,8 à 41,91 sui- vant son traitement métallurgique. Son xym- hole est Ti; son poids atomique, 203,642. il forme de nombreux composés, y compris trois oxydes, dout le plus important e:t loxyde thalleux. TI*O. Ses sels sont du poison. On a utilisé ce métal pour rendre le verre très réfractaire.

THALLOGENE adj. (gr. thallos, feuille; genos, naissauce). Bot. Se dit de l'une des deux classes entre lesquelles les plantes sans fleurs sont divisees; lautre classe étant dite acrogène. Le groupe des plantes thallogénes ou thallophytes comprend les formes les plus basses de la vie végétale. On n'observe aucune dillérence entre leurs feuilles, leurs tires, leurs racines, et quelques-uues se com- posent d'une simple cellule. (Voy. ALGues, LicaENs, etc.)

THALLUS s. m. [tal-luss](ar. thallos, feuiile). Bot. l'erme employé aujourd hui daus la bota- nique ruorphoiogique pour désigner le corps enter de certains végétaux dans lesquels on ne distincue ni racines, ni tige, ni feuilles, comme chez les algues, les licheus, etc.

  • THALWEG s. m. [tal-végh| (all. thal,

valiée; weg, chemin). Geogr. Ligne plus ou moins sinueuse, au fond d'une vallée, suivant laquelle se dirigent les eaux courantes. — |, Ligne médiane d'un cours d'eau, d'un fleuve: le thulweg du Rhin.

THAMES [temmzz], rivière de l'Ontario (Canada), dans la presqu'ile qui se trouve entre les lacs Huron et Erie; elle coule au S.-0. pendant environ 250 kil. dans le Jac Saint-Clair. Les pelits navires la remontent jusqu'a Chatham, à 2S Fil. — Les Américains

THAU

baltirent les Anglais sur cette rivière, le 5 oct. 1813, à l'endroit où se trouve l'établis- sement moravien.

THANE s. m. Chef d'une bande ou d'un canton chez les Anglo-Saxons.

THANET (Île de) [tann'-ett], tle d'Angle- terre, sur la côte septentrionale du Kent. Elle est séparée de la terre ferme par des bras du Stour, appelés Stourwantsome, Mele- stream et Nethergonz-wantsone. Longueur, 16 kil: largeur, $8 kil. ; 100 kil. carr.; 30.134 hab. Ramsgate, Margate et Broad- stairs sont les plus importantes villes de l'ile et des stations balnéaires fréquentées.

THANN, ville d'Alsace, à 44 kil. de Colmar et à 33 kil. de Belfort; 7,500 hab. Ancienne place fortifiée. Filatures de colon, produils chimiques, etc.






















THAPSIA s. m. Nom scientifique des thap-

sies. — Sparadrap fait avec le suc de la thapsie du Gargano.

THAPSIE s. f. (lat. th«psus, houillon blanc). Bol. Genre d'ombelliferes comprenant une dizaine d'espéces de plantes herbacées vi- vaces, à grandes ombelles de tleurs jaunes. L'espéce la plus connue est la thapsie du Gar- gano (thapsia Garganica), qui habite le midi de l'Europe et le nord de l'Alrique. On relire de sa racine, au moyeu de l'alcool bouillant, une résine qui a la consistance du miel, et dont on se sert pour préparer l'emplátre de thapsia.

THAPSUS, ancienne ville d'Afrique, célèbre par la vieloire que J. César y remporta sur M. Scipion Petreius et Juba, l'an 46 av. J.-C.

THASOS [ta-zoss] (auj. Thusso), ile la plus septentrionale de l'archipel Grec, apparte- nant à la Turquie; 800 kil. carr.; 11,650 hab. en majorité Grecs. Le centre de l'ile est oc- cupe par le mont Ipsario, haut de 3,500 pieds. Il y a encore quelques restes de l'ancienne capitale de l'ile. Un n'y récolte plus qu'en ires faible quantité de ce vin de Thasos, jadis si fameux. — L'ile passe pour avoir été colonisée par les Phéniciens, conduits par Thasos, fils d'Agénor, lorsqu'il était à la re- cherche d'Europe. Plus tard, il y vint des co- lons de Paros, qui s'établirent aussi sur une portion considérable de la côte de Thrace. Les mines d'or étaient alors trés productives. Thasos passa ensuite et successivement, avec quelques intervalles d'indépendance, sous le joug de la Perse, d'Athènes, de la Macé- doine et de Rome.

THAU, Tauri Stagnum, vaste étang salé du dép. de l'Hérault; il est séparé de la Mé- diterranée par une langue de terre très étroite et longue de 65 kil. environ. Cet étang, tra- versé par le canal du Languedoc, est uni à la Méditerranée par le canal de Cette.

THAUMALÉ s. m. (gr. thaumaleos, merveil- leux). Nou seienlifique du faisan duré.

THAUMATOLOGIE s. f. (gr. thauma. thau- matos, merveille; logos, discours). Traité, science des merveilles.

THAUMATOPE s. m. Faiseur de tours de force, d'azililé ou d'adresse.

THAUMATROPE s. m. (gr. thaumu, mer- veille; trepó, je tourne). Appareil qui produit une illusion d’optique hasee sur cette parli- cularite que la réline possède le pouvoir de retenir les impressions pen- dant une période déler- iminée, On prend un mor- ceau de carton de & à 5 centim. de long sur 3 cen- tim. de large (fig. 1); on trace au crayon, de chaque côté, les lignes a c, b d et f g, qui serencon- trent en e, centre du carton. On colle d'un


Fig. 1.

THÉ

nière que ses pieds se trouvent en e et qu'il semble perché sur la ligne f 9; puis on efface le crayon et l'on a notre fig. 2. De l'autre côté on colle sur le car- ton limage d'une cage vide, de facon que le báton de la cage coincide avec la ligne f g; on efface le crayou et l'on a la fig. 3. Les deux flgures doivent étre en sens inverse l'une relativement à l'autre, c'est-à-dire que quand on tourne le carton sur son côté Kk i. on lesvoittoules les deux dans une position verticale, tandis que si on le tourne sur son côté hÀ i, l'une des images se trouve renversée, comme cela a lieu pour nos pièces de monnaie dont la face et le revers paraissent dans je méme sens ou renversés suivant la manière dont on retourne les


FE ©



Fig. 4. piéces. En saisissant ensuite les ficelles s s, on imprime au carton un rapide mo:vement de rotation autour de l'axe f g. et l'oiseau parail être perché sur le bâton de la cage.

|


Fig. 5.

Nos fig. & et 5 montrent un Indien qui parait sauter sur son cheval ou tomber de sa mon- ture suivant qu'il est dessiné la têle en bas ou la tête en haut par rapport au cheval qui se trouve de l’autre côté du carton.

  • THAUMATURGE aj. (gr. thauma, mer-

veille; ergó. je fais). Qui fait des miracles : saint Grégoire Thaumaturge. — Substantiv. C'est un thiumaturge.

  • THAUMATURGIE s. f. Art du thauma-

lurge.

  • THE s. m. (chiin. tché ou thé). Arbrisseau

qui croit à la Chine et au Japon, et dont les fcuilles, auxqueiles on donne ce méme nom, serveut à faire une infusion qui se prend chaude : thé vert. — Infusion de the : boire du thé. — Tné pk Suisse ou THé suisse, mé- lange de plusieurs espèces de plantes aroma- tiques recueillies dans les Alpes, et que l'on conserve coupées ct desséchécs, pour en faire des infusions médicinales. — Espéce de col- lation dans laqueile on sert du thé, et qui otire l'occasion de réunir, le soir, une so- ciété nombreuse : donner un thé. — ENCYCL. Ou donne, chez nous, le nom de thé aux feuilles séchées de certainesespéces de plantes de l'ancien genre thea, dont on se sert pour faire un breuvage par infusion. Bentham et Booker, qui ont revu les genres avec soin, n'ont pu trouver aucun caractère salisfaisant

cole la tigure découpée d'un oiseau, de nia- j pour separer, en tanl que zeure, le thé du