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560 URQU URUG URINOIR s. m. Endroit préparé sur la i vint bientûl après ^.’ouvcrnfiur de l’Entre- publique pour permettre d’uriner dé- 1 Rios. Les hostilités ayantreconimencé contre ,gni Bncnos-A} Tes, i! fut battu à Pavon le 17 sept. ce ni m URINOMÈTRE s. m. (l’r. urine; gr. metron, mesure). Aréonièlre destiné à déterminer la pesanteur spécilique de l’urine. • DRIQUE adj. Chim. Se dit d’un acide produit par la combinaison de l’urée avec l’oxygène, et qui l’orme la plupart des cal- culs de la vessie : acide urirjue.

  • URNE s. f. (lat. ur7ia]. ’Vase qui, chez les

anciens, servait à divers usag-es, comme à renfermer les cendres des morls. et qui sert maintenant à recevoir les billets pour tirer au sort, etc. : tirne sépulcrale. — Se dit aussi des vases sur lesquels sont appuyées les fi- gures des dieux et des déesses, des fleuves et des fontaines. — Se dit encore de certains vases de porcelaine, de faïence ou d’aulre matière, qui ont la forme des urnes antiques. — Bot. Espèce de capsule qui forme la Iruc- tification des mousses, et qui ressemble or- dinairement à une petite urne. UROBRANCHE adj. (gr. aura, queue; fr. (./■(OicA/es). MoU.Qui a les branchies près de la queue. UROCÈLE s. f. (gr. ourcm, urine ; kélé, tu- meur). Infiltration d’urine dans les bourses. UROCHROME s. m. (gr. ouron. urine : chro- mii, couleur;. .Matière colorante de l’urine. UROCRISIE s. f. (gr. ouron, urine; lirisis, jugement). Diagnostic par l’inspection de l’urine. URODÈLE adj. (gr. oîiro, queue; dèlos, ma- nifeste). Qui est pourvu d’une queue visible. — s. m. pi. Famille de batraciens conipre- naiil les genres pourvus d’une queue : >ala- niandre , triton , ménopome , amphiunie, axolotl, raénobranche, piotée, sirène, etc. UROPODE adj. (gr, oura, queue ; pous, po- dos, pied). Zool. Qui marche en s’aidant de saqueue. UROPRISTE adj. (gr. oura, queue; pristis, scie). Eiitoni. Se dit de certains insectes dont l’abdomen se termine par une tarière en forme de scie.

UROSCOPIE s. f. (gr. ouron. urine; shopeô j’examine). Examen de l’urine pour en tirer le diagnostic des maladies. L’uroscopie a été élevée à la hauteur d’une science par le D’ Goupil.

URQUHART (David) [eur’-koueurtt], écrivain anglais, né en Ecosse en JSOo.mort en 1877. Il fit des voyages en Orient, fut seciétaire de légation a Constantinople de 1830 à 1836, et membre du parlement de 1847 à 1802. Il a publié de nombreux ouvrages sur la Turquie et l’Orient: Travels in Spain and Morocco (1850, 2 vol.); Progress of Russia (1803), etc.

URQUIZA (Justo-Joséde)[our-ki’-sâ], général et homme d'Etat argentin, né en ISUO, mort en 1870. Un des chefs des Gauchos (voy. Galchos), il gagna la faveur du dictateur Hosas, et fut fait, en 1812, gouverneur de l’Entre-Rios. Eu ■l8i;i-’4o, il commanda les forces argentines dans l’Uruguay ; mais en lSol,s’étant déclaré contre Rosas et s’étanl allié avec l’Uruguay et le Brésil, il força le général Oribe, qui assiégeait Montevideo, à capituler avec son armée. Il se tourna alors contre Rosas, l’écrasa à Monte Caseros, le 3 lév. 18o2, et le força à s’exiler. Bientôt après, il devint gouverneur provisoire de la république Argentine; et lorsque la nouvelle constitution (encore en vigueur) commença à être appliquée, à la fin de 1853, on le choisit comme président pour six ans. Par le traité du 11 nov. 18b9, il réunit Buenos Ayres à la confédération. A l’expiration de ses fonctions, Il se retira du service actif en 18(i4 et fut assassiné en avril 1870, par son gendre, le général Lopez Jordan.

URSIEN,IENNE adj.(rad. lat. wrsus, ours). Qui ressemble ou qui se rapporte à l’ours.

URSIN, INE adj. De l’ours ;^ui est propre à l’ours.

URSINS. Voy. Juvénal.

URSULE, sainte de l’Eglise catholique romaine; elle était, dit-on, fille d un prince chrétien de la Grande-Bretagne, vivant au IV’-' ou au V siècle. Pour éviter d’épouser un prince pa’ien. elle fit un pèlerinage à Rome avec dix nobles compagnes, escortées chacune de 1,000 vierges. A leur retour, elles furent massacrées a Cologne, par une armée de Huns, parce qu’Ursule refusa d’épouser le roi de ces barbares. On pense que le nombre de ses compagnes est une erreur de quelque copiste, qui aura lu cette inscription XI MM VV onze mille vierges, au lieu de 11 vierges martyres. D’autres pensent que la légende des onze mille vierges martyres est due à la découverte d’une inscription à Ursula Vnde- cimilla Virgines, dans laquelle le nom propi-e Undecimilla fut traduit par onze mille. On visite encore à Cologne les ossements de sainte Ursule et de ses onze mille compagnes. — Fêle le "21 oct.

URSULINE s. f. Religieuse de l’ordre de sainte Ursule. — Les ursulines forment un ordre monastique de l’Eglise catholique, fondé a Brescia, en 1333, par sainte Angèle de Mérici et placé sous l’invocation de sainte Ursule (14-4-1540). Ce fut d’abord une association libre de veuves et de jeunes femmes pour l’enseignement gratuit des filles, ainsi que pour les visites et les secours aux pauvres. En 1672, à l’instance de saint Charles Borromée, le pape Grégoire XIU érigea la congrégation en ordre religieux, sous la règle de saint Augustin, avec un quatrième voeu ajouté aux trois vœux monastiques ordinaires, celui d’enseigner gratuitement les jeunes filles. Mais plusieurs congrégations conservèrent l’organisation indépendante qu’elles avaient a l’origine, et l’ordre se divisa longtemps en ursulines » primitives» et ursulines « régulières ». En 171b, les ursulines avaient en France plus de 3b0 monastères. Elles ont beaucoup de couvents aux Etats-Unis, mais elles n’existent plus en Italie, en Suisse et en Allemagne, depuis 18/1.

  • URTICAIRE s. f. (lat. urtica, ortie). Méd. Eruption assez semblable à celle que produirait l’application des feuilles d’orties sur la peau. — L’urticaire est une éruption de plaques proéminentes plus rouges ou plus blanches que la peau circonvoisine. Elles

sont quelquefois accompagnées d’un (iruiit incommode. Il suffit pour se débarrasser de l’urticaire, de prendre quelques bains tièdes et des laxatifs.

URTICANT, ANTE adj. Qui produit une piqûre analogue a celle de l’ortie.

URTICATION s. f. Chir. Sorte de llugellation qu on pratique avec des orties, pour exciter une vive irritation à la peau.

URTICÉ, ÉE adj. (du lat. urtica, ortie). Qui ressemble ou qui se rapporte à l’ortie.

  • URTICÉES s. f. pi. Bot Famille de plantes

dicotylédones dialypétales hypogynes dont les caractères principaux sont ceux qui appartiennent à l’ortie. — Genres principaux : ortie et pariétaire.

URTIQUER V. a. Flageller avec des orties.

URUGUAY ou Banda oriental de I Uruguay il fut nommé commandant en chef, et rcde- , [ou-rou-gouaï’j, répuidiiiuf .MiK’l lil^i URUG Ssd, entre 30° et 35° lat. S. et entre .j.ï» et 60° .jO’ long.O. Limites: au N., auN.-O. et à l’E., le Brésil; au S.-E. et au S., l’Atlantique; au S.-O. et à l’O., le Rio de la Plala et l’Uruguay qui le séparent de la république Argentine; tSti.O-.’ii kil. carr.; 77<.l,800 hab. Cap.. Monte- video. Des chaînes de collines boisées traver- sent l’intérieur. Les pampas, grandes plaines ondulées recouvertes de grandes herbes, for- ment le trait caractéristique du pays. Le point culminant est le Cerro Pelado, qui n’a pas plus de 800 m. Le Rio Negro, long de 5’iO kil. et tributaire de rUruL.’uay, est le plus grand cours d’eau de l’intérieur. Le cli- mat est doux et sain. Il y tombe beaucoup de pluie en toutes saisons de l’année. Le sol est très riche et donne d’abondantes récoltes de céréales, une grande variété de fruits et de légumes, des cannes à sucre et du colon. On trouve de l’or, de l’argent, du plomb, du fer, du cuivre, du marbre, des agates, de l’altiâtre, des améthysles. La république de l’Uruguay se divise en 19 départements. Sur la population, 190.00(1 hab. sont étrangers et se répartissent à peu près ainsi : 60,0tiO Italiens, 30,000 Basques, autant d’Espagnols et autant de Français, 20,000 Brésiliens, 10,01)0 Argentins, 10,000 Anglais et Allemands, 2,IJU0 Portugais et 12,000 Africains. Le gros de la population indigène est un mélange de sang indien, européen et africain. La grande richesse du pays consiste dans ses pâturages; cependant le chiffre de la population agricole s’accroît rapidement. On exporte principalement des peaux, de la laine, du suif et de la viande de bœuf séchée. L’industrie y est très arriérée. Il y a 1,127 k. de chemins de fer, et 3,764 kil. de lignes télégraphiques en exploitation. — La forme du gouvernement est, en théorie, républicaine et semblable à celle des Etats-Unis; mais, en pratique, c’est un despotisme militaire alternant avec l’anarchie. Le président est élu pour quatre ans. Il nomme quatre ministres : pour riiilérieur, les affaires étrangères, les finances et la guerre. Le pouvoir législatif se compose d’un sénat de 19 membres, un pour chaque département, élus pour six ans et présidés par un vice-président élu pour quatre ans, et dune chambre de députés de 69 membres élus pour trois ans. Les dépenses excèdent constamment les recettes ; dette publique de 400 millions de fr. Les écoles, au nombre d'environ 250, sont fréquentées par 17,000 élèves. — Le premier établissement fait à demeure dans l’Uruguay fut celui des missionnaires jésuites en 1022. Des colonies espagnoles et portugaises vinrent s’y établir ensmle. L’Espagne et le Portugal s’en disputèrent la possession jusqu’en 1724, époque où la victoire resta aux Espagnols. En 1776, ce territoire fut compris dans la vice-royauté de Buenos-Ayres sous le nom de district de la banda oriental. Lorsque la guerre de l’inpendance éclata en iSll, la Banda oriental prit d’abord parti pour Buenos-Ayres; mais, en 1814, Montevideo ayant été secouru contre les Portugais, qui avaient envahi le pays, celui-ci tomba au pouvoir de José Arligas. Les Portugais l’envahirent de nouveau en 1810, et, après la chute d’Artigas, en 1821, forcèrent le corps législatif à décréter l’annexion au Brésil. En 182b, une révolution éclata; l’indépendance du pays fut proclamée, et elle fut reconnue, en 1828, la partie septentrionale ayant été cédée au Brésil, et le reste formant la république de l’Uruguay oriental. Des discordes intestines éclatèrent peu après l’adoption de la constitution de 1830. Les guerres civiles les plus importantes ont été : celle qui a commencé en 1839, sous Oribe, aidé par Rosas, dictateur de Buenos-Ayres, laquelle amena l’intervention de l’Angleterre et de la France, et aboutit au renversement de Rosas en 1852 ; et celle qui du commença eu 1860, sous Flores; celui-ci,