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force de cheval et pour une heure de travail, est de 19 kilog. 350 gr. Le moteur de 10 chevaux exige donc 190 kilog. de charge pour un plein fonctionnement d’une heure de durée. C’est là une condition qui, il faut le reconnaître, recule un peu dans le lointain la perspective des voyages aériens de long cours. Voici, d’ailleurs, comment se répartissaient les poids des diverses parties du ballon, appareil moteur et aéronautes, lors de l’expérience du 6 août :

Ballons et ballonnets 269 Chemise et filet 127 Nacelle complete Gouvernail Hélice Machine Batis et engrenage Arbre moteur Pile, appHreils et instruments divers . Lest

— Le 9 aont 1884. par un temps calme, cet aérostat s’enleva de Chalais, et revint attérir au point de départ, après avoir, en 23 minutes, parcouru 7,600 m., soit 19 kil. 800 m. à l’heure. La question de la navigation n’était pas résolue néanmoins, car des expériences suhséquentes démontrèrent que si l’aérostat de MM. Renard et Krebs obéit à toutes leurs impulsions lorsque le vent est nul. il est loin d’en être de même pour peu que l’atmosphère soit agitée. Leur tentative n’en est pas moins considérée comme ayant fait accomplir un grand progrès à l’aérostalion.

AGAM0GÉNÈSE s. f. (gr. agamos, célibataire ; genesis, naissance). Physiol. Nom donné par Quatretages à la reproduction de certains êtres sans qu’il soit possible de reconnaître l’intervention d’un principe fécondant mâle. (Voy. Parthénogenèse dans le I)i tionnaire),

ALCOOMÈTRE. — Législ. « En vertu de la loi du 7 juillet 1881, modifiée par celle du 28 juillet 1883, il ne peut être fait usage, soit dans les opérations de l’administration, soit dans les transactions privées, que de l’alcoomètre centésimal de Gay-Lussae, pour la constatation du degré des alcools et eauxde-vie. Les alcoomètres centésimaux et les thermomètres nécessaires à leur usage ne peuvent être mis eu vente ni employés s’ils n’ont été soumis à une vérification préalable et s’ils ne sont munis d’un signe constatant omplissement de cette formalité. Le ministre du commerce a le droit de prescrire une vérification générale de tous les alcoomèl res. L’alcoomètre doit être composéd’une ne cylindrique en verre, terminée par deux demi sphères. A l’une des extrémités de la carène est soudée une tige cylindrique, i i .rculaire, dont le diamètre minimum est de trois millimètres ; à l’autre extrémité est soudé le contre-poids. Le volume de la carène est tel que la tige cylindrique ■ lin porte la graduation s’enfonce de 5 millimètres, au moins, par degré. L’affleurement de l’instrument est lu à la partie inférieure du ménisque. La vérification préalable des alcoomètres centésimaux et des thermomèissaires à leur usage a lieu a l’an-. ’1 , .1,1 ii krument présenté a la vérification doit porter, gravés sur la carène, le nom du Int. -leur où sa mai 0,0,1 , un numéro d’ofet le poids de l’alcoomètre en milligrammes. Les agent- vérificateurs inscrivent a carène le signe de vérification à la bonne toi, le mois désigné par une des premières lettres de l’alphabet, et l’année désignée par les deux derniers chilfres du millésime. Les thermomètres destinésà accompagner les alcoomètres sont divisés en demi-degrés, de zéro à trente degrés, et la longueur de chaque degré est de trois millimèlresau moins La taxe de vérification est de I fr. pour un alcoomètre, et de 50 cent., pour un thermomètre. Les vérificateurs des poids et mesures sont chargés de constater si les alcoomètres et leurs thermomètres, mis en vente ou employés, sont revêtus de la marque de vérification, et ils dressent procès-veibal contre les contrevenants (Décr. 27 déc. 18-t4). Les infractions sont punies d’une amende de 11 à 16 fr. » (Ch.Y.)

ALLUMETTE. — Adm. « Le traité fait avec la compagnie générale des allumettes chimiques ayant été dénoncé par l’Etat, une nouvelle adjudication a eu lieu en août 1884. La même compagnie a été de nouveau déclarée adjudicataire pour une période de vingt années, à compter riu 1 er janv. 1885 ; mais la résiliation du traité peut avoir lieu à l’expiration de chaque période de cinq années, par la volonté de l’une des parties manifestée un an à l’avance. La redevance annuelle àverser à l’Etat a été portée de 16 à 17 millions ; et dans le cas où la vente dépasserait 35 milliards d’allumettes, l’Etat a droit à 40 p. 100 de l’excédent des recettes. Les prix de vente maxima sont ainsi fixés par le cahier des charges. Allumettes en bois au phosphore ordinaire : par kilogramme contenant au moins 3,500 allumette-, 2 fr. ; par paquet de 500, 30 cent. ; par boîte de 150, 10 cent. ; par boîte de 60, S cent. Allumette» en bois au phosphoreamorphe : par boîte de 100.10 cent. ; par boite de 50, S cent. Allumt lies en rire au phosphore ordinaire : par boite de 4n, 10cent. Allumettes en cire au phosi hori amorphe : par boite de 30. 10 cent. Tout le monde est d’accord pour reconnaître que le monopole de la fabrication etde la vente des allumettes n’est fondé sur aucune autre raison que l’intérêt fiscal, et il est désirable que ce monopole soit supprimé. » (Ch. Y.) ALPHONSE XII (Alfonso-Francisco de Asis-Fernando Pio Juan Maria de-la-Concepcion-Gregorio-Pelayo roi d’Espagne, né a Madrid ie 2s uov. 1S.Ï7, mort dans la même ville le 25 nov. 1885. Il était le seul enfant mâle issu de l’union de la reine Isabelle avec Francisco de Asis. A laize de onze ans, don Alphonse, alors prince des Asluries. dut prendre le chemin de l’exil et su ivre à Paris sa mère, que la révolution de 1808 chassait d’Espagne. Elle abdiqua en sa faveur le 25 juin 1 87*’, et il fut reconnu, dès lors, comme le prétendant au trône d’Espagne. Aprèsavoirséjournéquelques mois dans un collège de la noblesse à Vienne, il se lit admettre.au commencement de 1874, au collège militaire de Sandhurst, en Angleterre. Peu de mois plu-- tard, dans la prévision de- événements qui allaient se passer en Espagne, il lança un manifeste, dans lequel il se proclamait « l’unique représentant des droits monarchiques en Espagne, et se donnait comme un véritable Espagnol cathol ique et libéral »(I "déc.) Deux m i 11 iunsde fr. furent babileiiii’ ut distribues dans la Péninsule, de nombreux agents et des journaux préparèrent les esprits à une restauration, et le 29 dec. 1874, un pronunciamenlo, dirigé par MartinezCampos, proclama roi leprince desAsturie-, sous le nom d’Alphonse XII ; l’année de Mnrviedro-ét plusieurs autres corps d’armée, ainsi que la marine et le général Primo da River,, à Madrid, ayant acclamé la monarchie le éo., Antonio C lel I a illo se mit à la tète d’un ministère royal, le 31 déc, tandis que le président Serrano prenait le chemin de fer pour la France. Alphonse, qui se I uiivait alors a Paris, s’empressa d’accoiirii dans son royaume. Il tut acclamé à Barcelone le 9. janv. 18"a et fit son entrée à Mad rid le 14 du même mm-. Ses premiers u ent le rétablis-, ment dis ordres de chevalerie et des privilèges du clergé. Au moment de prendre le commande ment d’un de .’M.OOO hommi - m i ses près de Tallala, il lança une proclamatiqq aux provinces du Nord, pour promettre une amni.-tie et le respect des fueros (22 janv.) Puis il commença la campagne contre les insurgés carlistes, les chassa de Pampeiune et entra dans cette ville le 9 fév., poursuivit le- révoltés de retraite en retraite, les repoussa jusque sur le territoire français, parvint à terminer la guerre civile et rentra triomphalement à Madrid, le 20 mars 1876, à la tête de son armée victorieuse. L’abolition des fueros basques, vers le milieu de la même année, fut le premier acte de nature à porter sérieusement atteinte à sa popularité. Sur une observation du pape, il ordonna d’interdire dans toute l’Espagne, le culte public protestant (sept. 1876) ; il reçut à la cour madrilène, sa mère, l’ex-reine Isabelle (13 oct.), qui, après lui avoir rendu visite, revint à Paris pour y conspirer avec don Carlos ; il se bâta de la rappeler. Le 23 janv. 1878, il contracta, malgré la désapprobation formelle de sa mère, un premier mariage avec la princesse Maria-de-las-Mercédès, née le 24 juin 1 860 .et la fille la plus jeune du duc de Monfpensier. Cette princesse étant morte le 26 juin 1878, le roi épousa en secondes noces, le 29 nov. 1879. l’archiduchesse Marie-Chris tin e-Désirée-Henriel te- Fél ici té-R en i ère, née le 21 juillet 1858, de l’archiduc Charles-Ferdinand d’Autriche et de l’archiduchesse Elisabeth. De cette union, il eut deux filles : 1° Maria-de-las-Mercédès, née le 11 sept. 1880, et Maria-Teresa, née le 12 nov. 1882. La suite de son règne fut extrêmement tourmentée. Il réprima, avec une grande rigueur, plusieurs pronunciamentos, des émeutes et des conspirations, dont la plus célèbre fut celle de la Muno negra. Menacé par le développement des idées républicaines, il rechercha l’appui des souverains de l’Allemagne, fit, en sept. 1883. un voyage dans ce pays et y contracta une alliance do nt les termes sont res téssecrets. On sut seulement qu’il avait accepté le grade de colonel du régiment de ublansen garnison à Strasbourg. Celte provocation lui valut, à son passage à Paris, pour rentrer en Espagne, un accueil peu flatteur de la population qui se laissa même entraîner à le siffler outrageusement (29-30 sept. 1883). La prise de possession de l’île de Yap par ies Allemands (voy. Yap dans le Dictionnaire), ayant éclairé la nation espagnole sur les conditions de l’alliance contractée par son roi, le sentiment populaire se souleva contre ce prince, qui mourut de la phtisie, châtiment de sa débauche, au moment où son trône ébranlé menaçait de s’effondrer.

ANTICLIN ALE adj. f. (gr. anti, contre ; klino, je penche). Geol. Se dit d’une arête de strates relevés en forme de selle, de manière à plonger dans deux directions différentes : les lignes anticlinales déterminent lepartage des eaux.

ANT0FAGASTA, ancien territoire de Bolivie, cédé au Chili par le traité de 1883, entre 34 ? lat. S. etRio-Loa ; 50,215 kil. carr. ; 14,000 hab. (Voy. Pérou, dans le Dictionnaire.) ARNIM (Harry von, comte), diplomate allemand, né a Moitzellitz (Ponieranie) le 3 oct. 1824, mort à Nice le I9mai 1882. Adopté par un oncle, qui était alors ministre des affaires étrangères, il entra, jeune encore, dans le ervice diplomatique, et représenta la cour de Berlin à Rome, depuis 1864 jusqu’en sept. I870, Sun altitude, relativement au concile œcuménique, le mit bien en cour, et lui valut le titre de comte. Appelé à Versailles en 1871, il aida a établir les termes de la paix entre la France et l’Allemagne, et prit une pari prépondérante aux négociations qui se terminèrent par le traité de Francfort ,si bien qu’il lui , eu juin 1872, appel,’ : au poste important d’ambassadeur à Paris. A partirde ce moment sa conduite cessa d’être absolument correcte. Ij protégea ouverterh’enl le parti clérical