Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
gomez arias.

sif, et secoua la canne qu’il tenait à la main ; Roque se retira, car il savait que son maître ne manquait jamais à sa parole dans les occasions de cette nature.

— Quant à votre intention de quitter mon service, ajouta Don Lope, je n’ai qu’une objection à vous faire, c’est que vous ne me quitterez pas sans me laisser vos deux oreilles, qui en savent trop long sur mon compte pour que je les laisse ainsi en liberté ; d’ailleurs, mon cher Roque, j’ai conçu un tel goût pour votre personne que je ne pourrais réellement me décider à vous quitter sans que vous me laissiez un souvenir de cette espèce. Maintenant, ajouta Gómez Arias d’un ton sévère, sortez et ne vous occupez plus de mes affaires.

Roque fit un humble salut et se retira. Dans cette circonstance et dans beaucoup d’autres, Gómez Arias fit usage de cette puissance invincible qu’ont les esprits forts sur ceux qui leur sont in-