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découvrent, malgré l’obscurité, la figure de Theodora. Ses traits sont embellis par le plus doux sourire, et toute sa personne dévoile par une touchante émotion l’anxiété de son âme. Le marteau de la porte est doucement agité, et ce son peu harmonieux fait tressaillir de joie le cœur de l’amant impatient, comme celui d’une musique céleste. Enfin la porte s’ouvre, et une matrone charitable, dont la jeunesse a fui depuis long-temps, souhaite la bienvenue au cavalier. Don Lope répond d’un air aimable à ses avances, un sourire de gratitude erre sur ses lèvres, il serre la main de la duègne.

La fidèle Martha montre dans sa toilette et dans ses manières tous les signes extérieurs de son état. Une imperturbable gravité règne sur ses traits durs, qui ne connurent jamais ce que c’était qu’un sourire, et dont l’expression prédominante est un mélange