Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
131
gomez arias.

une victime sur laquelle elle se plaisait à exercer ses caprices.

Il serait difficile de décider pourquoi Don Rodrigo n’avait pas le talent de réussir dans ce qu’il entreprenait, car il réunissait tous les avantages capables de rendre un homme brillant dans la société et agréable dans la vie privée. Il possédait de la fortune et une santé parfaite ; sa tournure était distinguée et ses manières élégantes : c’était un brave soldat pendant la guerre et le cavalier le plus courtois pendant la paix. Tout faisait présumer qu’il devait être heureux, mais ces avantages ne l’aidaient à rien ; ils ne servaient qu’à rendre sa fatalité plus remarquable.

Ces anomalies ne peuvent être expliquées par aucun principe raisonnable ; mais elles peuvent être attribuées à l’absence de ce don précieux, qui souvent est préférable à la naissance et à la fortune : le don de réussir.