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mées par l’exercice ; ses yeux, d’un bleu foncé, annonçaient une émotion qui ne leur était pas ordinaire, et son âge si tendre, les grâces de son maintien, augmentaient l’intérêt qu’on éprouvait en le voyant investi du commandement. Il montait un fier et agile coursier de Barbarie, magnifiquement harnaché, qui semblait participer de l’ardeur guerrière de son maître, car il rongeait son frein, jetait au loin une blanche écume, et le jeune cavalier était obligé de faire usage de toute son adresse pour diminuer son impétuosité.

La petite troupe qui accompagnait le guerrier adolescent portait le costume de l’époque. Elle servait d’escorte à Don Antonio, et faisait partie du corps dont il était le commandant. À leur arrivée, les pesantes portes de la maison s’ouvrirent, et le vénérable Monteblanco attendit sur leur seuil la visite de son noble ami. Au même mo-