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gomez arias.

tendres efforts essayaient de le rendre à la vie. Il pressait contre son cœur ce précieux fardeau, plaçait son front brûlant sur les joues glacées de sa maîtresse, baisait la blessure qui ensanglantait son visage, et l’essuyait avec son écharpe.

Pendant quelque temps, Theodora parut privée d’existence. Don Lope l’appelait par les noms les plus tendres, rafraîchissait son visage avec l’eau d’une fontaine voisine, et s’épuisait en efforts impuissans. Enfin elle ouvrit les yeux, un léger mouvement agita son sein, et ses doigts charmans se portèrent à son front, comme si elle ressentait déjà la douleur de sa blessure. Un profond soupir s’exhala de sa poitrine, ses yeux s’ouvrirent, et un sourire mélancolique erra sur ses lèvres, en voyant la solicitude de son amant. Elle était encore incapable de s’exprimer par des paroles.

— Theodora ! dit Gómez Arias avec