Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/209

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gomez arias.

Maintenant, Martha, dites-moi où est ma fille.

Ave Maria, dit la duègne en posant ses doigts sur un nouveau grain.

Monteblanco, qui espérait une réponse tout-à-fait différente, fut cependant assez bon pour faire la réponse obligée à la salutation angélique.

Sancta Maria, murmura-t-il avec un léger mouvement d’impatience, mais en élevant cependant les yeux au ciel. Bientôt la dévotion du vieux Cavalier céda à sa sollicitude paternelle.

— Martha, s’écria-t-il, mettez de côté votre rosaire, et dites-moi, je vous en conjure, si ma fille ne se porte pas bien.

— Sainte Vierge ! répondit la duègne. Qu’est-ce qui vous donne cette idée, Don Manuel ?

— Si elle se porte bien, pourquoi ne l’ai-je pas encore vue ? Où est-elle ?

— Dans son lit. Dieu la bénisse, re-