Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
gomez arias.

voir obtenir une explication. Quand il fut informé du malheur qui venait d’avoir lieu, son étonnement égala sa douleur.

— Hélas ! dit-il, j’aurais dû supposer, d’après ma première entrevue avec Theodora, que ses affections étaient fixées sur un autre objet.

— Oh ! non, non, répondit vivement Don Manuel, vous vous trompez sûrement, elle ne peut avoir de l’amour pour personne. Comment aurait-elle un attachement sans que je m’en fusse aperçu ?

— Allons, dit Don Antonio en soupirant, c’est pour éviter de devenir ma femme qu’elle a quitté la maison paternelle.

Jesus Maria, répondit la Duègne, ne dites pas cela, Don Antonio ; comment un Cavalier aussi accompli que vous n’aurait-il pas pu lui plaire ?

— Bonne Dame, reprit Don Antonio,