Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/230

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gomez arias.

aussi pieuse ne doit point être un objet de terreur.

— Certainement je suis pieuse, reprit la Duègne, et cependant je ne sens aucune inclination à être renfermée entre quatre murailles. Quel mérite y aurait-il dans le sacrifice d’une pauvre vieille décrépite comme moi ? Non, c’est l’offrande volontaire d’un jeune cœur, d’une riche et belle vierge, qui plaît à la Divinité.

— Prudente Martha, reprit gaiement Gómez Arias, j’admire et j’applaudis votre discrétion. Une si digne et si serviable matrone ne doit point être perdue pour le monde. Non, vous êtes née pour la consolation des amoureux Chevaliers et des tendres Damoiselles. Il serait impardonnable de permettre votre réclusion tant que vous pourrez offrir vos services aux amans. Non, non ! Dieu préserve que vous soyez renfermée dans un cloître.