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gomez arias.

l’infidèle, remarquable par son noble maintien et la place honorable qu’il occupait. Comme son frère, le brave Gonzalve de Cordoue, il s’était distingué dans les guerres contre Grenade, et possédait la confiance illimitée de sa souveraine. D’une haute et imposante stature, il joignait à une force athlétique un air de dignité qui convenait au plus vaillant guerrier de l’époque. Son visage exprimait une résolution et une intrépidité, mêlées de franchise et de candeur, qui inspiraient autant de confiance que de respect. Sa taille élevée conservait l’élasticité de la jeunesse et n’avait point été abattue par le poids de cinquante hivers. Alonzo d’Aguilar avait passé presque toute sa vie dans le tumulte des camps. Le bouillant courage de ses belles années subsistait encore, mais il était tempéré par l’expérience de l’âge mur. Les sillons qui creusaient ses joues, et les boucles légèrement argentées répandues parmi ses cheveux