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du château. Cependant le jeune Don Antonio de Leyva montra dans sa contenance intrépide qu’il n’était point intimidé par la valeur et le bonheur extraordinaire de ce formidable champion.

Les trompettes firent entendre le signal, les lances s’inclinèrent, les chevaux s’élancèrent, et le plus grand silence régnait parmi le peuple. Bientôt les lances font résonner l’air du bruit de leur terrible rencontre ; le charme est rompu, chacun applaudit et s’étonne ; les champions, si inégaux en apparence semblent posséder les mêmes forces. Leurs lances sont brisées en éclats et les coups effroyables qu’ils se sont portés ne paraissent produire d’autre effet que de modérer l’ardeur impétueuse de leurs coursiers. Les Chevaliers reviennent promptement à eux-mêmes et reprenant leur position, ils s’attaquent avec la rapidité de la flèche,