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gomez arias.

mirent de nouveau à tenter le sort ; deux seulement, furent favorisés, le jeune Garcilaso et Antonio de Leyva. La victoire allait être disputée par eux, et le rose et le vert étaient les deux couleurs rivales ! Les quadrilles auxquels ils appartenaient, ainsi que les spectateurs qui avaient adopté ces couleurs, attendaient avec anxiété les résultats de cette dispute. Garcilaso fit faire à son cheval une gracieuse courbette, s’élança avec la rapidité de la flèche ; malgré la vivacité de sa course, il tenait sa lance avec une parfaite aisance, et il emporta la bague une seconde fois. Don Antonio s’avança, il s’amusa pendant quelques instans à faire manœuvrer savamment son coursier, puis, il s’avança vers l’arbre, objet de tous les regards, où était supendue la victoire ou la défaite. Il se tenait si parfaitement à cheval, qu’excepté les plumes de son casque qui se balançaient au gré du vent, son corps