Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, I.djvu/663

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abondante, celle de Brive le tiers, et celle de Bourganeuf la moitié d’une année commune.

Blé d’Espagne ou de Turquie. — On n’en sème que dans l’élection d’Angoulême, où il est d’une grande ressource et où il n’a donné qu’un cinquième d’année commune.

Légumes. — Ils ont manqué partout et sont un très-petit objet. Il n’y a que les haricots qui promettent dans l’élection d’Angoulême, et qui font un objet de commerce pour deux ou trois paroisses.

Foins et autres fourrages. — Les foins sont d’une qualité supérieure à ceux de 1763. Tous les essais de prairies artificielles ont réussi, à l’exception de la luzerne. Les élections de Limoges, de Tulle, de Brive et de Bourganeuf ont eu les deux tiers d’une année commune ; celle d’Angoulême n’en a eu que la moitié. Les raves, tout à la fois légumes et fourrage, promettent beaucoup. Plusieurs personnes en ont semé en Angoumois.

Pailles. — Elles sont, dans toute la généralité, des deux tiers à la moitié d’une année commune.

Vins. — Les élections d’Angoulême et de Brive auront une année commune, ainsi que celles de Limoges et de Tulle, pour le peu de vigne qu’il y a. Celle de Bourganeuf n’en a point. Il se fera beaucoup de bonne eau-de-vie en Angoumois ; mais, s’il n’y a pas une exportation extraordinaire, les propriétaires retireront à peine leurs frais.

Fruits. — Il n’y aura pas de fruits en Angoumois : ce n’est pas un grand objet dans les autres élections ; cependant, les noyers promettent beaucoup et ont déjà fait baisser le prix de l’huile de noix.

Châtaignes. — Elles promettent beaucoup dans les élections de Limoges et de Tulle, et si elles réussissent, elles nourriront le paysan plus de quatre mois de l’année.

Chanvres et lins. — Les chanvres et lins ne sont pas un objet considérable dans les quatre élections de Limoges, de Tulle, de Brive et de Bourganeuf, qui n’en ont pas assez pour leur usage. Celle d’Angoulême, où il s’en fait un assez grand commerce, a perdu presque toute cette récolte par la sécheresse.

Bestiaux. — Le commerce des botes à cornes ne se relève point de la langueur où il est tombé depuis quelques années. Il en est de même de celui des bêtes à laine, et de la laine et des cochons. Ce commerce en Limousin, celui des eaux-de-vie en Angoumois, sont