Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, II.djvu/37

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mention de cette dernière circonstance, et sur le vu duquel le subdélégué lui donnera le sou par lieue, nécessaire pour qu’il puisse se rendre chez lui. Les modèles de ces certificats sont pareillement imprimés en blanc, et joints à cette lettre.

26o Les mendiants, arrivés dans leur paroisse, doivent se présenter à l’officier de police ou au curé, pour lui montrer leur certificat. Si des mendiants de votre paroisse vous sont ainsi renvoyés, il faudra pourvoir à leur subsistance de la même manière qu’à celle des autres pauvres, ou leur procurer du travail, s’ils sont en état de travailler.

Il est superflu d’observer que les assemblées de paroisses doivent se tenir de temps en temps, pour se faire rendre compte de l’exécution et du succès des mesures prises pour le soulagement des pauvres, et pour remédier aux inconvénients ou aux nouveaux besoins qui auraient pu se présenter.

Je vous prie, monsieur, de me faire part, le plus promptement qu’il sera possible, du parti qui aura été pris dans votre paroisse, et de m’envoyer en même temps un des doubles de l’état des pauvres. Si je puis disposer en faveur de votre paroisse de quelques secours particuliers, j’aurai soin de vous en instruire. Dans le cas où vous rencontreriez quelques obstacles à l’exécution du plan proposé pour le soulagement des pauvres, vous pourrez vous adresser à mes subdélégués, auxquels j’ai mandé de se concerter avec vous pour lever, autant qu’il sera possible, toutes les difficultés.

Je vous serai obligé de communiquer cette lettre, ainsi que l’instruction et l’arrêt dont elle est accompagnée, aux seigneurs, aux gentilshommes et aux personnes notables de votre paroisse, afin qu’ils connaissent tous les détails d’un plan dont je ne doute pas qu’ils ne se fassent un plaisir d’assurer le succès, en y donnant tous leurs soins.

Je suis très-parfaitement, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.

P. S. J’ai parlé à la fin de l’Instruction des fondations qui ont été faites dans quelques paroisses pour distribuer aux pauvres de l’argent, des grains ou d’autres aumônes, et j’ai observé que ces aumônes ne pouvaient être mieux employées, cette année, qu’en les joignant aux fonds des aumônes des bureaux de charité, à la dé-