Page:Twain - Un pari de milliardaires, et autres nouvelles.djvu/179

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pour moi, voici une explication qui manque quelque peu de clarté.

Dans mon Dictionnaire, on trouve encore çà et là des échantillons des connaissances de cet âge primitif en histoire naturelle :

« Araignée. — Se trouve en abondance dans les maisons et y est assez mal vue. L’araignée et la toile d’araignée sont d’un usage courant en médecine. L’araignée, appliquée sur le pouls ou sur la tempe, aurait la propriété de calmer les accès de fièvre ; contre la fièvre quarte on recommande tout spécialement de l’employer, renfermée sous une coquille de noisette.

» Parmi les remèdes les plus autorisés, je citerai pour les blessures, l’eau secrétée par l’araignée noire. C’était une des recettes favorites de sir Walter Raleigh.

» L’araignée, communément appelée attrapeuse ou loup, écrasée dans un mortier puis cousue dans un morceau de linge, et appliquée sur le front ou les tempes, préserve du retour de la fièvre tierce.

» Il est une autre sorte d’araignée qui tisse une toile blanche, fine et belle. En en roulant une dans du cuir et en se l’accrochant au bras, on arrête les accès de la fièvre quarte. Pour les maux d’oreilles, cette araignée bouillie dans de l’essence de rose