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de deux poignées de célandine. Mélangez deux poignées de pieds d’ours et d’agrimony, une once de safran, de bardane, d’oseille et d’épine-vinette. Placez les escargots et les vers sur ce lit d’herbes mélangées ; recouvrez-les de fiente d’oie et de mouton dans la proportion de deux poignées. Versez sur le tout trois gallons de bière forte et placez le récipient sur le feu où vous le laisserez séjourner toute une nuit. Le matin vous ajouterez trois onces de clous de girofle bien pilés et une petite quantité de safran en poudre, puis six onces de corne de cerf râpée. Au-dessus du récipient fixez un alambic et un chapeau, et laissez la distillation se faire normalement. »

Et voilà ! Le livre ne spécifie pas s’il faut avaler le tout en une seule fois, ou si vous avez la faculté de boire la drogue à deux reprises (en admettant que vous ne soyez pas mort aux premières gorgées). Il n’est pas non plus mentionné à quelle maladie ce remède s’applique. Cela n’a d’ailleurs aucune importance.

En feuilletant un peu plus loin, j’apprends que cette drogue fantastique a pour but de « provoquer des flatuosités dans l’estomac ». Je suppose qu’on a voulu dire « faire évacuer les flatulences de l’estomac » ?