Aller au contenu

Page:Ulrich - La Folle Enchere.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ÉRASTE.

Ma pauvre Liſette, garde-toy bien de rien dire qui puiſſe donner à ma mere aucun ſoupçon de la verité.

LISETTE.

Ne craignez rien, je ſuis bonne perſonne, mais dépeſchez-vous de venir au fait, elle pouroit à la fin s’appercevoir que Monſieur le Comte n’eſt qu’une Comteſſe.

ÉRASTE.

Elle a raiſon, il eſt temps d’agir.

MERLIN.

Agiſſons donc, j’y conſens ; allez avertir Angelique de ſe rendre icy. Le Chevalier de Pharnabaſac veut eſtre payé ; elle ſçait ce que cela ſignifie, pour vous attendez mes ordres chez le Notaire, j’iray vous porter les trois cens Louïs moy-meſme. Adieu, voicy bien-toſt les moments qui decideront de voſtre deſtinée.

ÉRASTE.

Si vous me la rendez heureuſe, je vous promets de la partager avec vous.

MERLIN.

Les belles paroles ne couſtent rien.