Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/160

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ner un fusil et deux esclaves au Mata Yafa, chef supérieur de la partie occidentale du Lovelé. L’un des esclaves qui furent livrés était une femme ; j’ai tout lieu de croire que c’était la favorite d’Alvez. Une autre femme du harem de celui-ci fut échangée contre un bœuf, tant cet homme avait peu de cœur. »

Dans le Bihé, près de la ville de Kagnommbé, Cameron traversa un gros village appartenant corps et biens à un traitant Portugais. « Celui-ci possédait une demi-douzaine de ces bourgs, dont la population était composée d’esclaves. »

A Kagnommbé, Cameron visite la grande féticherie du pays et y trouve les crânes de tous les chefs vaincus. Il rencontre ensuite un autre chasseur d’hommes, le portugais Ferreira, qui allait partir chez Kassongo pour s’y approvisionner de marchandise humaine, parce qu’il avait troqué ses derniers esclaves contre de l’ivoire à Djenndjé. Il portait cent mousquets à Kassongo, qui, lors de son récent séjour dans l’Ouroua, avait fait couper en son honneur des mains et des oreilles.

Schweinfurth parle des associés ou agents à poste fixe, dans les zéribas, des gros marchands d’esclaves : Presque toujours, dit-il, ces gens-là sont des Fakis, c’est-à-dire des prêtres musulmans qui regardent la traite des nègres