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CHAPITRE II

sacrifices humains


Les sacrifices humains, conséquence rationnelle de l’avilissement et de la traite de l’homme, sont encore en permanence chez la plupart des peuplades fétichistes en Afrique !

Avant l’intervention de la Grande-Bretagne (1874), ils avaient lieu au royaume d’Achanti[1] ; ils existent encore chez les Akpotos et les Mitshis, dans le Bénué.

La ville d’Araba, sur la rive droite du Niger, a vingt mille habitants, point de roi, mais trois cents à quatre cents roitelets. La royauté est accessible à tout le monde. L’unique moyen est d’immoler un ou deux êtres humains. C’est le signe de la puissance et de la richesse. Et le nombre des roitelets va toujours en augmentant.

A l’occasion d’enterrements, anniversaires, fêtes de famille, fêtes religieuses, on immole des victimes achetées, pour la plupart, au mar-

  1. Entre l’Assinie et le Volta, capitale Couroassie, au nord de la Côte d’Ivoire et de la Côte d’Or, Afrique Occidentale.