Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/269

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Tous succombèrent à une mort sanglante et cruelle. »

On appelle Simos les membres d’une société établie parmi les nègres du Rio-Pongo (Côte de Bénin). L’organisation, les statuts, les rites et les chefs de cette secte sont inconnus à quiconque n’est pas initié à ses secrets. Sous le rapport du mal qu’elle engendre, cette Franc-Maçonnerie ne le cède guère aux sociétés analogues. Sous d’autres dénominations, les Simos ont aussi leurs compagnons, leurs maîtres, leurs kadosch, etc.

On distingue les Simos à leurs dents limées en pointes et à leur air insolent et sensuel.

Les longues et profondes cicatrices qu’ils portent sur les épaules et le dos sont d’autres marques distinctives ; ces plaies sont les suites des épreuves qu’ils ont été obligés d’endurer pour prouver aux initiateurs qu’ils seront capables de souffrir même la mort plutôt que de trahir leurs obligations et surtout celle du secret. L’initiation dure une année et a lieu à l’âge de dix-huit à vingt ans. Pendant tout ce temps, le jeune homme est retiré dans les forêts de l’intérieur, en dehors de tout commerce avec le monde, sous la seule direction des initiateurs Simos, qui le soumettent, pour éprouver son courage, aux traitements les plus cruels.