Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/303

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sinières, sont écoulées principalement en Nubie. La demande en est toujours considérable dans les zéribas.

Les Musulmans du Haut-Nil possèdent en moyenne trois esclaves chacun ; à l’ouest, leur nombre dépasse celui des indigènes.

« Les esclaves domestiques, dit Schweinfurth, ne doivent pas être confondus avec ceux que l’on destine à la vente et peuvent se diviser en quatre classes :

« 1° Les enfants mâles, de sept à dix ans, portant les fusils et les munitions et qui passent ensuite dans la seconde catégorie.

« 2° Les indigènes, élevés en majeure partie dans les zéribas, forment une sorte de garde noire qui accompagne les troupes des traitants et sont appelés : Basinghirs, Farouks, Narakiks ; les esclaves militaires, propriétaires de fermes situées dans le cercle des zéribas, ayant femmes, enfants, et de petits esclaves pour porter leurs armes.

« 3° Les femmes de service que l’on rencontre dans toutes les cases. Si l’homme en possède plusieurs, l’une d’elles est élevée à la dignité de favorite : les autres s’occupent des soins du ménage, des travaux extérieurs ; elles passent de main en main. Suivant l’usage des pays musulmans du Soudan, l’enfant né d’une esclave