Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/310

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c’est la différence de climat qui existe entre le lieu de leur nouvelle résidence et leur pays natal, ou d’origine, toujours plus ou moins voisin de la zone torride.

Les maladies dont ils peuvent être attaqués sont :

1° Les rhumes opiniâtres ou affections catharrales[1]. Cette indisposition naît de la nudité presque absolue des esclaves pendant les nuits, souvent très fraîches, qu’amènent les vents froids ; elle n’a jamais de suite fâcheuses et cède ordinairement aux remèdes ordinaires.

2° Les ophtalmies[2] accidentelles, produites, comme la maladie précédente, par l’exposition nocturne des esclaves nus à toutes les vicissitudes de l’atmosphère ; elles se guérissent presque toujours spontanément et n’ont besoin d’autres remèdes que l’usage fréquent du simple lavage avec de l’eau naturelle et pure.

3° La petite vérole[3], maladie souvent bien funeste, tant à la vie des esclaves qu’aux intérêts des négriers. Elle semble moins fréquente parmi eux au Soudan ou dans l’Afrique Centrale que plus au nord : elle est toujours meurtrière. Les Djellabas prétendent même qu’elle

  1. En arabe, saala.
  2. En arabe, mered el aïnin.
  3. En arabe, jedri ; tunisien, djedrey.