pas renoncé à l’idée d’un chemin de fer transsaharien, reliant l’Algérie au Sénégal, en passant par El Goléa et Tombouctou, dit : « Chaque année, à l’ouverture de la foire de novembre, il arrive à Tombouctou des Turcs de Tripoli ; des Arabes Algériens ; des gens de R’damès et d’Insalah ; des Touareg du nord ; des Soudanais de Kouka, de Kano, de Sockoto ; des Maures du Sénégal, notamment de Bamakou, de Segou, de San-Sanding et de Djenné. » Nous ajoutons que tous ces gens-là sont gens à esclaves l’énumération du lieutenant-colonel Hennebert donne une idée du trafic de chair humaine qui doit avoir lieu à ce seul moment de l’année !
Passons dans la Régence de Tunis :
Le marché destiné au commerce des esclaves, à Tunis, était autrefois garni toute l’année de bétail humain, parce que les maîtres mécontents d’un nègre ou d’une négresse les revendaient facilement. Les esclaves eux-mêmes avaient le droit de demander à être remis en vente ; cette requête n’était le plus souvent accueillie qu’à coups de matraque.
Aujourd’hui, pour être clandestin, l’achat d’un esclave n’en est pas moins une affaire de grande importance :
On fait marcher, courir, sauter, se courber, se plier, se tordre en divers sens, l’esclave,