Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/358

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en sanglots toute la chétive vie qu’elle avait reçue de sa mère, la princesse la jeta sur le sol. la saisit par la jambe, lui mit un pied sur le col et lui arracha la tête ; puis on jeta les morceaux dans l’égout. »

Que nos lecteurs ne nous accusent point d’avoir voulu faire du sentiment, d’avoir cherché à les émouvoir par le récit plus ou moins exact d’un forfait abominable, d’un acte de sauvagerie ignoble, le plus ignoble parce que c’est une femme qui s’en est rendue coupable ! Nous n’inventons rien, nous n’amplifions rien, nous reproduisons simplement (en supprimant même, par respect pour notre public, certains détails trop réalistes), un passage de l’Avenir Algérien, que M. Pontois, maintenant député, et ancien Président du Tribunal de Tunis, a cru aussi devoir insérer dans son ouvrage les Odeurs de Tunis. Et M. Pontois n’est pas homme à s’embarquer à la légère. De plus c’est un ancien magistrat et un Président honoraire de Cour d’Appel.

Si le fameux marché des esclaves, à Zanzibar, a été fermé par le Grand Pacte de l’abolition de la traite, en 1848, comment se fait-il que Livingstone ait encore pu écrire sous la date du 2 mars 1866 :

« … Visité aujourd’hui le marché aux es-