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femmes âgées étaient sans valeur aucune.

Les marchands des zéribas tenaient fort peu d’hommes faits. Leur transport était difficile ; de plus ces esclaves-là obéissaient mal et ne se laissaient pas facilement diriger.

Les armes à feu valaient autant que le calicot. On pouvait échanger trois sittahsis contre un fusil commun à deux coups, de Belgique ou de France ; quand le fusil avait quelques dorures, il était troqué contre cinq de ces pauvres négrillons.

Rendu à Khartoum, l’esclave valait dix fois son prix d’achat.

Nous avons vu, il y a quelques années, dans une manufacture d’armes belge, à Liège, des fusils destinés aux nègres Africains : ils étaient à silex, à bassinet, avec fût en bois blanc et un canon dont l’épaisseur devait avoir atteint moins que le minimum. Coûtaient-ils, en fabrique, 5 francs pièce ?

C’étaient les Anglais qui se chargeaient d’écouler cette excellente marchandise !

Abechir, capitale de l’Ouaday, est reliée au Caire.