Page:Un ancien diplomate.- L'esclavage en Afrique, 1890.djvu/396

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trerait très satisfait de l’activité des Pères Algériens et leur aurait fait les plus vives protestations de sympathie.

Aux renseignements donnés par le R. Père Horne, nous pouvons ajouter qu’Emin a poursuivi sa marche. Il venait d’être attaqué et de brûler, par représailles, un village, lorsque Mgr Livinhac (ayant quitté l’Ouganda regagnait la côte afin de s’embarquer pour la France) l’a rencontré. Emin fit au vicaire apostolique une brillante réception. D’après Mgr Livinhac, son expédition a eu lieu dans de bonnes conditions. Partout il proclame la souveraineté de l’Allemagne.

Le pays est maintenant pacifié de l’Ouganda à Bagamoyo, où l’on peut se rendre sans obstacles.

La traite des nègres s’éteindra petit à petit, faute de demandes d’esclaves. Il en partait annuellement trente mille de l’Ouganda ; il en part à peine quelques centaines aujourd’hui.

Emin-Pacha se dirigera-t-il ensuite du côté exploré, en 1887, par le comte hongrois Téléki ? Lui seul le sait ?

Parti de Zanzibar le 23 janvier, le comte Téléki, après être passé par Pangam, puis Ta-